Rare modèle architectural en marbre blanc finement sculpté, cette œuvre présente deux panneaux en haut-relief représentant une scène allégorique puissante, enchâssée dans une structure néoclassique en forme de temple. Réalisée en France ou en Italie vers 1880–1930, elle s’inscrit dans la tradition de l’art commémoratif patriotique, évoquant l’imagerie de la Jeanne d’Arc, du Risorgimento, ou encore des monuments d’après-guerre.
Les deux faces principales présentent des scènes sculptées en relief profond :
Une face montre une figure féminine ailée, probablement la Victoire ou une représentation de l’Inspiration divine, surplombant un groupe de soldats et de jeunes hommes en marche — allusion évidente à l’élan héroïque d’un peuple en guerre.
L’autre face représente une femme couronnée, entourée de figures féminines allégoriques (certaines semi-nues, l’une portant une palme), dont plusieurs sont en posture de recueillement ou de supplication. L’ensemble suggère des vertus comme la Liberté, la Charité, la Paix, ou encore le deuil national.
Les côtés de la structure arborent une niche aveugle décorative, encadrée par des colonnes classiques et un arc orné de moulures végétales.
L’ensemble est couronné par un fronton triangulaire et repose sur une base à degrés superposés, soulignant la fonction symbolique et commémorative de l’œuvre.
Matériau : Marbre blanc massif (et non albâtre)
Dimensions : hauteur 28.5 cm, largeur 20.5 cm, profondeur 20 cm
État : Très bon état ancien, légère patine, sans manques notables
Origine : Probablement atelier français ou italien
Époque : Vers 1880–1930
Cette sculpture semble avoir été conçue comme objet commémoratif ou monument de salon, destiné à glorifier des valeurs telles que le sacrifice, la victoire, et l’héroïsme national. Elle pourrait également être une allusion directe à Jeanne d’Arc, dont l’iconographie correspond étroitement à la progression narrative des deux scènes.
Elle aurait pu être réalisée pour une commande civique, un hommage privé ou un contexte funéraire symbolique — dans l’esprit des œuvres patriotiques et religieuses de la fin du XIXe siècle.