Amsterdam 1834 – 1933 Bruxelles
Peintre néerlandais – belge
'Vue de la porte principale de Wertheim, Allemagne, 1883'
Signature : signé en bas à gauche « J. Carabain », certificat de l’artiste au revers, signé, inscrit « Bruxelles » et daté du 15 décembre 1883
Technique : huile sur toile
Dimensions : dimensions de l’image 40 x 30 cm, dimensions avec cadre 63 x 53 cm
Biographie : Jacques François Joseph Carabain (né Jacob Frans Jozef Carabain le 23 février 1834 à Amsterdam, décédé le 2 janvier 1933 à Schaerbeek) est un peintre néerlandais-belge célébré pour ses vues urbaines lumineuses et d’une précision minutieuse. Travaillant dans un style romantique-réaliste, Carabain a capturé la beauté architecturale et la vie quotidienne des villes européennes, préservant l’esprit des rues et des marchés historiques à une époque de profonds bouleversements.
Carabain débute son parcours artistique à la Kunstakademie d’Amsterdam, où il étudie auprès de Jacobus Schoemaker Doyer et Valentijn Bing. Peignant d’abord des paysages et des marines, il trouve rapidement sa véritable vocation dans la représentation des scènes urbaines, attiré par l’architecture complexe des structures médiévales et baroques ainsi que par l’effervescence des marchés animés. Sa première grande exposition a lieu à l’Exposition des Maîtres Vivants en 1852, marquant le début d’une carrière longue et prolifique.
Après avoir quitté Amsterdam en 1856, Carabain voyage à travers l’Europe, résidant brièvement à Bruxelles avant de s’installer définitivement à Schaerbeek, en Belgique. C’est là que son intérêt pour les vues urbaines s’approfondit sous l’influence du peintre François-Antoine Bossuet. Carabain voyage largement, capturant l’essence des villes d’Italie, d’Allemagne, de France et d’Autriche, et expose à l’international, notamment aux Expositions Internationales de Londres en 1873 et 1874.
En 1880, Carabain devient citoyen belge, renforçant son attachement à son pays d’adoption. Sa curiosité artistique le mène jusqu’en Nouvelle-Zélande et en Australie en 1885, où il expose à la Victorian Academy of Arts et réside à Melbourne avant de retourner en Belgique en 1889.
L’une de ses contributions majeures est une commande du bourgmestre de Bruxelles, Charles Buls, entre 1894 et 1897, visant à réaliser une série d’aquarelles représentant les anciens quartiers de Bruxelles, menacés par les grands projets de réaménagement du roi Léopold II. Cette série de 59 aquarelles constitue aujourd’hui un précieux témoignage du patrimoine architectural de la ville et a été mise à l’honneur lors d’une grande exposition au Musée de la Ville de Bruxelles en 2011.
Carabain tient sa dernière exposition en 1907 et, bien que certaines sources aient erronément indiqué cette année comme celle de son décès, il vit encore 26 années paisibles, s’éteignant à près de 99 ans. Sa longue vie lui permet de traverser près d’un siècle de transformations en Europe, dont il a immortalisé une grande partie à travers ses œuvres détaillées et atmosphériques.
Le talent artistique se transmet dans la famille Carabain. Son fils, Victor Carabain (1863–1942), poursuit ses pas en tant que peintre de vues urbaines, tandis qu’un autre fils, Emile, devient peintre de natures mortes, bien que l’on sache peu de choses sur lui.
Aujourd’hui, les œuvres de Carabain sont très appréciées pour leur précision exceptionnelle, leur palette lumineuse et leur représentation évocatrice de la vie urbaine européenne. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections, notamment au Musée de la Ville de Bruxelles, au Philadelphia Museum of Art et à l’Auckland Art Gallery, continuant d’inspirer collectionneurs et historiens qui apprécient leur valeur artistique et leur portée historique.
Par son engagement à saisir l’âme architecturale des villes qu’il aimait, Jacques François Joseph Carabain nous a légué non seulement de magnifiques peintures, mais aussi un précieux témoignage visuel du riche patrimoine urbain européen.