Jean-Georges PASQUET
(Périgueux 1851 - 1936)
Le Roc de Campniac
Huile sur panneau
H. 27 cm ; L. 41 cm
Signée et datée 1904 en bas à droite. Située au dos.
Provenance : Collection privée, Périgueux. Offert par l’artiste à un de ses cousins.
Jean-Georges Pasquet voit le jour en 1851, à Périgueux. Après une enfance périgourdine très peu documentée, le jeune artiste arrive à Paris et rejoins l'école des Beaux-Arts dont il sort lauréat quelques années plus tard. Il revient sur ses terres en 1879 pour prendre la direction de l’École municipale de dessin de Périgueux, et devient également professeur de dessin des Écoles normales de garçons et de filles.
Élève de Gustave Boulanger, Jules Lefèvre et Jean-Joseph Benjamin-Constant, le peintre pose son chevalet sur les bords de la Dordogne ou de l’Isle pour "conter quelques souvenirs" à travers des paysages réalistes remplis de douceur. Par son style, le peintre laisse paraître une grande idée à ses compatriotes, de son pays et de ses origines. On retrouve des œuvres dénudées d’artifices, représentant des habitants de la région, travaillant leurs terres ou simplement déambulant sur des chemins. Ces tableaux ou dessins de Pasquet retracent la vie du Périgord à l'aube et pendant le XXe siècle, toujours situées dans des lieux bien précis.
Il fait partie des artistes de l’École de Périgueux. Cette école, un peu oubliée de l’histoire de l’art, met en avant l’héritage et l’identité des terres périgourdines. Parmi les représentants, on retrouve Jean-Louis Daniel, André Saigne, Georges Darnet, René Laforest, Roger Favard ou encore André Prugent. Ce mouvement a comme dénominateur commun une thématique qui se détache des canons de l'époque : le paysage.
« C’est une école sans chef de file et sans style dominant, mais qui travaillait avec un enthousiasme extraordinaire. Ils aimaient s’attaquer à des morceaux de nature que l’on appelle ici picadis. »
Jean-Michel Linfort
Ce panneau de Pasquet, toujours dans ses compositions très lumineuses où la végétation est reine, nous dépayse légèrement, sans pour autant nous emmener hors des frontières des bords de l’Isle. En effet, le Roc de Campniac se situe à proximité de la Maladrerie, dans la zone de l’embouchure du canal de Périgueux.
La percée lumineuse s’exerçant par l’arrière de cette protubérance rocheuse, nous emportes au cœur de l’œuvre. Les silhouettes donnent l’échelle et animent ce lieu très souvent inconnu des périgourdins et même des périgordins.
































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