"Bruges 1798-1809, drageoir , sucrier , Philippus Meys ou Mys, argent massif "
Très intéressant drageoir d'époque Empire en argent massif. Il est encore profondément imprégné du style Louis XVI , tel qu'il ce pratiquait à Bruges à la fin du dix-huitième siècle . Cela s'explique par le parcours biographique de son fabricant , Philippus Meys qui naquit à Audenaerde en 1759 et y fit son apprentissage d'orfèvre à partir de 1772 pour ensuite partir à Paris où il passa de longues années comme compagnon au service du célèbre orfèvre du Duc d'Orléans , Antoine Boullier . En 1788 son maître ecrivit une longue lettre très élogieuse à son sujet pour assurer la corporation des orfèvres brugeoise du excellen savoir-faire de Philippe Meys. Malgré leur opposition, il obtint le droit d'exercer son art dans la Venise du nord grâce à linterven de l'empereur Joseph II qui lui octroie le droit dexercer à Bruges en 1789. Il y continuera avec un grand succès jusqu'à son trépas en 1847.
Les pièces de sa main sont toujours d'une excellente qualité et souvent très prestigieuses. J'en donne pour preuve la magnifique tige de roses qui sert de fretel au couvercle et qui est tout juste sublime .
Pas question pour notre orfèvre de prendre un simple fretel en argent fondu, non chaque pétale , chaque feuille et leur tige sont forgées à la main et assemble pour obtenir ce magnifique résultat.
Cette pièce porte les poinçons de garantie de l'occupation française, le "premier coq" et le différent du bureau de contrôle de Bruges.
Il pèse 440 grammes.