" Paire de bergères d'époque Consulat " Jacob Frères rue Meslée.

                   Paire de bergères en acajou et placage d'acajou.Les pieds antérieurs en jarrets de lion se terminent  par des griffes et les pieds postérieurs en sabres.Les accotoirs reposent sur des bustes de cygnes et se rattachent aux dossiers par une queue de dauphin stylisée. Montage à petites chevilles rondes.    La sculpture de ces sièges est admirable de qualité et de connaissance de l'anatomie animale. Si le directoire et l'époque consulat ont mis à la mode des sièges à l'étrusque, les frères Jacob se sont distingués par la qualité de leur sculpture,  à l'image de nos pieds qui reproduisent précisément l'ossature et la musculature, de même que les coussinets sous les pieds.Les bustes de cygnes sont également très précis au niveau des becs et des ailes.Bien qu'elles ne soient pas estampillées sur les parties visibles , ces deux bergères exceptionnelles  sont attribuées aux frères Jacob Rue Meslée.     Ces deux bergères  datent de la fin du XVIIIe siècle ou du tout début du  XIX ème. Elles sont en bon état pour leur ancienneté, présentant quelques discrètes  réparations anciennes.  Elles sont recouvertes d'un velours de qualité, en bon état mais un peu passé par le soleil par endroits.       
Livraison possible merci de nous consulter. 

      Dans la famille des ébénistes Jacob, il y a d'abord le père :

Georges Jacob, dit le grand Jacob. Ce dernier, fils de vignerons de l'Yonne, s'installe à Paris en 1755. Jacob se forme au côté de Louis Delanois, fournisseur de la comtesse du Barry, puis ouvre son propre atelier d'abord rue de Cléry puis rue Meslée. Là, il exécute du mobilier de style Louis XVI pour la famille royale, notamment pour les frères de Louis XVI (Comte de Provence et d'Artois) et Marie Antoinette. Durant la Révolution, se retrouvant ruiné, il opte pour le style gréco-romain, appelé style Directoire.

(LIGNE 3-4) En 1796, Jacob passe le relai à ses deux fils : George II Jacob (l'ainé) et François Honoré Georges Jacob. Ces derniers reprennent l'entreprise sous le nom de "Jacob frères". Ils produisent durant la période mouvementée du Consulat des meubles de styles Consulat et annoncent le nouveau style Empire dans leurs commandes pour le Premier Consul, Napoléon Bonaparte. (LIGNE 4-5) À la mort de George Il en 1803, George le père s'associe à son fils François, qui a pris le nom de Desmalter. Leur entreprise "Jacob Desmalter et Cie" marque la période du premier Empire en travaillant pour la Cour impériale et en particulier pour l'Empereur lui-même. Cette période marque l'apogée de l'entreprise familiale jusqu'à la chute de l'Empire, en 1813  .