Léo Van der Smissen
Dendermonde 1900 – 1966 Bruges
Peintre belge
École de Bruges
'Vue de Bruges – Quartier Sainte-Anne'
Signature : signée en bas à gauche « L Van Der Smissen »
Technique : huile sur toile
Dimensions : dimensions de l’image 60 x 65 cm, dimensions avec cadre 70,5 x 76 cm
Biographie : Léo Van Der Smissen (également orthographié Leo Vandersmissen) naît à Dendermonde le 20 juin 1900. Peintre belge affilié à l’École de Bruges, il est reconnu pour son style luministe et post-impressionniste. Son œuvre se distingue par une utilisation sobre mais expressive de la couleur et un traitement solide et raffiné des sujets naturels et urbains.
Fils de Karel Vandersmissen et de Josepha Steppe, il s’installe avec sa famille à Assebroek, près de Bruges, en 1908. Karel y ouvre un commerce d’antiquités sur le Dijver. Son frère, Frans Vandersmissen (1894–1964), deviendra également artiste, sculpteur actif à Bruges.
De 1913 à 1919, Léo étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Bruges, où il est formé par le célèbre artiste Flori Van Acker et remporte plusieurs premiers prix. Il poursuit ensuite sa formation à l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand, sous la direction de Godron et Karel Tremerie, puis à l’Académie de Dendermonde, avec Ferdinand Willaert, figure marquante de l’École de Dendermonde.
Très influencé à ses débuts par Franz Courtens, Léo évolue, sous l’impulsion de Willaert, vers le luminisme, mouvement centré sur les effets de lumière et de couleur.
Malgré ses talents artistiques, Vandersmissen connaît des difficultés financières. Après un échec pour obtenir un poste d’enseignant à l’Académie de Bruges, il travaille à plein temps comme peintre, tandis que son épouse, Yvonne Sohie (qu’il épouse en 1930), tient un café pour subvenir aux besoins de la famille. Le couple aura trois filles, dont deux décéderont en bas âge. À partir de 1941, elle gère le Café De Breughel sur le Vismarkt, puis à partir de 1948, le Café Monreal sur le Kraanplein. Dans ses dernières années, le couple réside rue César Gezelle à Assebroek, où Léo travaille comme peintre pour la Ville de Bruges, et en 1965–66, comme typographe chez La Brugeoise.
L’œuvre de Vandersmissen comprend des vues urbaines, des paysages, des intérieurs d’églises, des marines, des portraits, des natures mortes et des nus. Il est particulièrement apprécié pour ses représentations de forêts, avec un traitement expressif des troncs d’arbres, motif récurrent de son œuvre. Sa toile Nature morte au hareng illustre avec émotion la pauvreté qu’il a connue, transformant la misère en images profondément humaines et poétiques.
Sa touche est audacieuse et concise, révélant une main assurée et une grande maîtrise du ton et de la composition. Vandersmissen fut un coloriste engagé, fidèle à ses sujets tout en évoluant stylistiquement à travers les genres.
Léo Vandersmissen s’éteint à Bruges le 16 novembre 1966, laissant une œuvre riche et sincère, témoignage éloquent de la profondeur de sa vision artistique.
Littérature :
G. Michils, De Brugse School, Bruges, 1990
M. Van Coppenolle, Figuren uit het Brugsche, 1936
État de l’œuvre : L’œuvre est impeccablement préservée et en excellent état. Elle est présentée dans un cadre en bois de qualité supérieure, assorti, qui en rehausse l’élégance. Cette pièce est prête à être exposée en galerie, après expertise professionnelle.