Tableau L'âne et les poules Norbert Goeneutte (1854-1894) huile sur panneau

Belle et rare Huile Sur panneau de Norbert Goeneutte représentant un ane et des poules. Joli petit format dans lequel Norbert Goeneutte excellait.

Peintre, dessinateur et lithographe Norbert Goeneutte s'inscrit aux Beaux-Arts de Paris en 1871, dans l'atelier d'Isidore Pils. Lorsque son maître meurt en 1873, le jeune peintre quitte les Beaux-Arts et loue ensuite un atelier au 21 rue Bréda. Son voisin de palier, l’artiste Marcellin Desboutin l'initie alors à la gravure. Tous les deux fréquentent assidûment la Nouvelle Athènes située au 9 place Pigalle, lieu de rencontre des artistes et peintres de l’époque. Ils y côtoient, Zola, Manet, Degas et Renoir. D’ailleurs en 1875, Goeneutte pose pour Renoir dans « le Bal du Moulin de la Galette », et dans « la Balançoire ».
Il commence sa carrière d’artiste de Salon en 1876 avec deux tableaux«  En classe » et« Le boulevard Clichy par un temps de neige »qui deviendra l'un de ses tableaux les plus célèbres. Durant ce Salon il fait la connaissance d'Hippolyte Fortin, collectionneur d'art dont il fait deux portraits, en 1878.
Goeneutte rencontre un grand succès au Salon des Artistes Français de 1877 avec « L’appel des balayeurs devant l’Opéra »,scène de genre parisienne au cadrage audacieux. Cette toile illustre particulièrement bien l’influence des thèmes développés par les impressionnistes, que sont la modernité et la vie urbaine, ainsi que l’importance de saisir le moment présent. D’ailleurs, le traitement des passants devant l’Opéra n’est pas sans évoquer certaines peintures de Caillebotte.
Apprécié des peintres et écrivains de l’époque, il se fait remarquer au Salon de 1880 avec une œuvre saisissante de vérité « La soupe du Matin ». Antonin Proust journaliste et homme politique, premier ministre des Arts, dira de ce tableau en 1895 lors de la rétrospective des œuvres de l’artiste «la distribution de la soupe des pauvres restera comme l’un des plus beaux tableaux de notre temps».
En 1881, Goeneutte perd  son ami Edouard Manet, et très attristé par sa  mort, il propose au Salon de 1884 «Le buveur» qui rend hommage au tableau de Manet «Bon Bock».Manet, de vingt deux ans son ainé, considérait le  jeune peintre comme le plus  brillant artiste de sa génération.  
Durant l'hiver 1888-1889, Bracquemond et Guérard vont créer une nouvelle société : Les Peintres Graveurs. Goeneutte participe alors naturellement aux expositions qui vont réunir temporairement chez Durand-Ruel trois générations de graveurs indépendants : les impressionnistes représentés par Pissarro, Degas et Bracquemond, la génération de Guérard, Goeneutte, Buhot, et enfin les plus jeunes tel Lucien Pissarro.
L’Exposition Universelle de 1889, ainsi que la première exposition de la Société Nationale des Beaux-Arts sont un triomphe. Goeneutte rencontre une fois de plus le succès et affirme son statut d’artiste incontournable. Constamment sollicité par les marchands et les collectionneurs de l’époque, les commandes affluent dans son atelier.  
Hélas, l’artiste a une santé fragile et en 1891 le Docteur Gachet, dont il exécute le portrait, lui diagnostique une maladie cardiaque. Il lui conseille alors de s'installer à Auvers-sur-Oise d’où il continue à peintre pendant trois ans, ce qui lui permet de participer encore aux expositions de la Société Nationale des Beaux-Arts. À seulement 40 ans Goeneutte décède laissant derrière lui une œuvre de toute première importance.
Norbert Goeneutte aimait peindre des scènes de la vie parisienne, des portraits de famille et de ses amis, des scènes de genres, des élégantes et de nombreux paysages. Malgré la diversité de des thèmes abordés et des techniques employées, l’œuvre de Norbert Goeneutte est d’une grande unité. Il a su représenter avec simplicité les scènes de la vie de tous les jours, et choisir la justesse du détail. Une certaine quiétude, particulière à son œuvre, émane de toutes ses compositions.

Source : https://www.galeriearyjan.com/fr/goeneutte-norbert.htm