Etude au fusain 49 cm x 25,5 cm à vue et 88 cm x 64,5 avec le cadre.
Joseph Inguimberty (1896–1971) est un peintre français majeur du XXe siècle, reconnu pour son rôle central dans le développement de l’art moderne vietnamien et pour son œuvre mêlant traditions asiatiques et techniques occidentales.
Né à Marseille le 18 janvier 1896, Joseph Marie Inguimberty entame sa formation artistique à l’École des beaux-arts de Marseille en 1910, puis à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 1913. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé en 1917 à Reims. Après l’armistice, il reprend ses études dans l’atelier d’Eugène Morand, aux côtés de Maurice Brianchon, Raymond Legueult et Roland Oudot.
Il obtient une bourse de voyage en 1920 et reçoit le prix Blumenthal en 1922. En 1925, il est nommé professeur de peinture à l’École des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï, fondée par Victor Tardieu. Il y enseigne pendant plus de vingt ans, formant une génération d’artistes vietnamiens majeurs tels que Le Pho, Mai Trung Thu, Nguyen Phan Chanh, To Ngoc Van et Nguyen Gia Tri.
En 1934, avec Alix Aymé, il crée un atelier de laque, contribuant à la renaissance de cette technique traditionnelle.
Rentré en France en 1946, il s’installe à Menton, où il continue de peindre des paysages provençaux, tout en conservant l’influence de son séjour en Indochine. Il décède à Menton le 8 octobre 1971.
Le style d’Inguimberty se caractérise par une fusion entre les techniques occidentales et les thèmes asiatiques. Ses œuvres présentent des aplats de couleurs, des compositions structurées et une palette dominée par des tons verts et ocres.
Il s’inspire des paysages vietnamiens, des scènes de la vie quotidienne et des traditions locales. Parmi ses œuvres notables figurent Le Hamac (1938), Femmes tonkinoises dans la rizière (vers 1935) et Réunion de femmes (vers 1936–1938).