Sur une base rembourrée, il y a une deuxième base en bronze, le métal dans lequel le trône est fabriqué. Il repose sur quatre colonnes basses aux fûts lisses et aux chapiteaux décorés de rinceaux et de formes végétales simplifiées, éléments décoratifs qui se répètent au niveau de la taille, associés à des perles bleues ovales ; le dossier, carré et ajouré de rinceaux très schématiques, est surmonté de quatre perles de cristal de roche sculpté. La Vierge Marie y est assise, avec une couronne qui reprend les éléments décoratifs du trône, vêtue d'une tunique et d'un manteau, un livre à la main. L'Enfant Jésus, sur ses genoux, regarde également vers l'avant, tout en bénissant de la main droite. L'iconographie provient, comme d'habitude, de modèles byzantins : parmi les types de Theotokos, la Panakranta ou Panacranta est celle dans laquelle Marie apparaît assise sur un trône, avec l'Enfant sur ses genoux et tous deux tournés vers le spectateur, montrant ce qui a été convenu lors du IVe concile œcuménique de Chalcédoine (451 ap. J.-C.). Ces œuvres sont arrivées en Europe dès l'époque romane, développant l'iconographie de l'Occident. La présente œuvre peut être comparée à l'icône italo-byzantine du XIIIe siècle conservée à la National Gallery of Art de Washington DC (États-Unis), à la sculpture de la « Vierge des batailles » du monastère de San Pedro de Arlanza, réalisée vers 1225-1235 et conservée au musée de Burgos, ou à l'icône romane du milieu du XVIIe siècle conservée aujourd'hui au musée d'Arlanza, à la sculpture de la « Vierge des batailles » du monastère de San Pedro de Arlanza, réalisée vers 1225-1235 et conservée au musée de Burgos... Cependant, des détails tels que la décoration des chapiteaux, l'anatomie des deux personnages, les volutes du trône et de la couronne, les plis des draperies, un certain air dans les visages malgré leur schématisation, la symétrie présente en divers points de l'œuvre, etc. montrent que la sculpture appartient à une date plus proche de l'époque actuelle. Plus précisément, au style dit néo-gothique : celui-ci s'inspire des œuvres du XIIIe au XVe-XVIe siècle et s'oppose au style néoclassique qui le précède ; il naît en Angleterre vers le milieu du XVIIIe siècle, et se répand dans toute l'Europe continentale au XIXe siècle. -
Dimensions : 10x10x24 cm