Le plus célèbre des tapis de ville et le plus prestigieux est celui de Rabat, le R'bati.
Tapis confortable, propre et en très bon état.
Synonyme de finesse et de richesse, le tapis de Rabat est l’expression d’un art rarement égalé qui en fait une référence mondiale, parmi les tapis de laine.
Les plus anciens, XVIIIème, XIXème, début XXème sont des pièces de collection.
D’origine citadine, les tapis de Rabat sont moins anciens que ceux issus des régions berbères.
Le doute reste quant à leurs origines. Et comme à chaque fois que la vérité historique fait défaut, la légende s’y substitue.
Ainsi ce serait une cigogne venue d’orient qui aurait laissé choir au dessus de Rabat quelques fragments reproduits par les femmes de la ville.
En fait, il y a deux thèses :
Pour certains, le tapis R’bati trouverait son origine lointaine en Asie Mineure.
Pour d’autres, ce seraient les musulmans d’Andalousie venus s’installer sur les rives du Bouregreg après la Reconquista qui en auraient importé les motifs et les techniques de fabrication.
Mais au fil des siècles, ils se sont adaptés aux critères esthétiques du Maroc, avec une grande inspiration orientale.
Les modèles les plus anciens remontent au XVIllème siècle et ce sont les seuls tapis marocains dont les motifs diffèrent diamétralement des tapis berbères.
"Le dessin traditionnel du tapis R’bati reprend dans ses motifs, de façon schématique l’architecture de la maison traditionnelle marocaine, avec son patio et son jet d’eau central, ses salles latérales et ses auvents.
De même, les tracés et les motifs rappellent le travail des stucs et des zelliges."
Traditionnellement, le fond du tapis R’bati est de couleur vive, variante entre le rouge, le brique, le jaune (notre modèle) et le vieux rose.
Cette partie évoque la koubba, le salon, avec à chaque coin de la pièce, un motif triangulaire dit “jnah-et-tir”, les ailes d’oiseaux.
# Le tapis traditionnel comporte en outre un motif incontournable au centre, en forme d’étoile, sorte de rosace dont l’aspect et la dénomination peuvent varier selon les modèles.
Ce motif représentante soit :
une “limouna b’ourqua”, littéralement une orange avec ses feuilles,
soit une “sinia”, un plateau ou,
un “mdel es-sul-tan”, un parasol du sultan ou,
encore, un ” hzam Sidna Suleiman” , ou ceinture du roi Salomon.
Quant aux bordures du tapis, larges bandes richement décorées par des thèmes floraux ou géométriques, celles-ci répondent aux règles strictes de polychromie où les couleurs sont limitées respectivement à sept :
rouge, vert, bleu, noir ou marron, jaune orange et blanc.
Certains tapis peuvent comporter jusqu’à neuf bordures, ce qui ne laisse au centre qu’une partie très réduite pour le motif central.
Outre sa beauté et sa richesse esthétique, qui en ont fait l’un des plus somptueux tapis de laine au monde, le tapis R’bati est surtout l’expression d’un art de haut niveau compte-tenu de la qualité du tissage.
En effet, le label R’bati exige un minimum de 50.000 points au mètre carré, ce nombre pouvant augmenter jusqu’à 160.000 points.
Anciennement il est tissé selon la technique du nœud de Ghiordès monobrin, ces pièces d’art à part entière qui, pour les plus anciens font partie des patrimoines familiaux sont le résultat de longues heures de travail.
Ils se produisent généralement en ateliers par des femmes ou des jeunes filles sous le regard vigilant du maître, le maalem ou de la maalma.
Cependant, le tapis R’bati moderne s’est ouvert à de nouveaux décors.
A partir des structures de base traditionnelles et utilisant aujourd’hui un fil de 2 brins selon les desideratas des uns et des autres, les tisseuses grâce aux créateurs ne cessent d’innover.
La couleur rouge vif qui depuis l’origine caractérise l’authentique tapis R’bati tend à se diversifier, pour répondre aux goûts plus contemporains.
Le bleu est notamment fréquemment utilisé pour s’accorder à des intérieurs modernes au risque de lui faire perdre son authenticité.
Il existe deux types de tapis R’bati :
Le R’bati supérieur dont la densité est de 30/30 , 30 nœuds pour 10 cm largeur et longueur.
Et le tapis R’bati extra dont la densité est de 40/40 pour 10 cm x 10 cm.
Comme expliqué précédemment, le nœud utilisé est un nœud Ghiordès symétrique d’origine turque dit turkbaff utilisé dans le Caucase et en Anatolie.
Le brin est enroulé autour de 2 fils de chaîne.
Pour savoir quel nœud a été utilisé sur un tapis, il faut écarter le velours pour voir une rangée de nœuds. En effet, dans le turkbaff les deux bouts du fil ressortent de la boucle du nœud.
Aujourd’hui, le tapis de Rabat conserve encore sa particularité grâce au talent et à l’expertise de ses créateurs Marocains et des femmes tisserandes.
La profusion de motifs floraux et géométriques qui sont mis en valeur par une palette de couleurs harmonieuses et équilibrées le prouvent.
La finesse et la robustesse des fils de chaîne, de trame et de nœuds assurent la solidité de l’ensemble.
Le tapis de Rabat reste sans doute un immense symbole de la créativité féminine citadine séculaire, qui continue d’inspirer la culture marocaine contemporaine.
Dimensions : Largeur : 162 cm ( 64" ) x Longueur : 205 cm ( 81" )
ENVOI GRATUIT POUR LA FRANCE.0€ / EUROPE 25€ / WORLD 50€
Une Facture valant certificat accompagne le tapis.
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