- Trace de pli dans le coin inférieur gauche du bord de la feuille, sinon en excellent état
- La figuration dans l’abstraction -
Cette eau-forte aux couleurs intenses est une œuvre rare issue des débuts des gravures florales de Fußmann. Il s'agit d'une variante, tirée à seulement dix exemplaires, de l’édition de Glaïeuls parue en 1983 à 50 exemplaires. Dans cette version, la plaque encrée de noir, qui confère à la fleur une structure supplémentaire, a été omise. Son absence ne rend cependant pas l’image incomplète – au contraire, l’artiste a conçu la fleur davantage comme une abstraction lumineuse, rayonnant depuis elle-même. Ainsi, Fußmann a créé une image typique de sa pensée artistique, à la fois abstraite et figurative, dont la tension visuelle résulte précisément de cette ambivalence.
Sur l’artiste
De 1957 à 1961, Klaus Fußmann fréquente l’école Folkwang d’Essen, puis étudie de 1962 à 1966 à la Hochschule der Künste de Berlin sous la direction de Helmut Lotz. En 1972, il participe à l’exposition d’art contemporain organisée par Werner Haftmann à la Neue Nationalgalerie de Berlin, ce qui lui confère une notoriété internationale. De 1974 à 2005, Fußmann est professeur à la Hochschule der Künste de Berlin. Parmi ses élèves figurent Yadegar Asisi, Ilja Heinig, Till Warwas, Christopher Lehmpfuhl et Günther Reger. Fußmann se consacre de plus en plus à la peinture florale et paysagère, redonnant vie à des genres artistiques quelque peu négligés dans l’art d’après-guerre en Allemagne de l’Ouest, contribuant ainsi de manière significative à la revitalisation de la peinture. Ses nombreux voyages d’études – jusqu’en Inde, en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux îles Galápagos, mais aussi à travers l’Allemagne – furent pour lui une source d'inspiration artistique constante. En tant que critique et théoricien, Fußmann a également écrit sur l’art : La peinture disparue (1984), Essais sur l’art contemporain (1985), La faute de la modernité. Essais sur la postmodernité (1991), La folie de la peinture (2005).