Felix Maria Diogg est né début juillet 1762 à Andermatt, fils de Johann Columban et Katharina Deflorin, von Tavetsch. Son père travaillait comme agriculteur, charpentier, peintre et doreur. Après le grand incendie du village (1766), la famille fut obligée de déménager à Tschamut. C'est là que le prince abbé de Disentis, Colomban Sozzi, prit conscience du talent du jeune berger. Il lui permet d'étudier auprès du peintre Johann Melchior Wyrsch, qui dirige une académie d'art à Besançon, en 1780. Dès 1782, la mort de son père le rappelle à Andermatt. Sa formation antérieure lui permettait déjà de travailler comme portraitiste. Entre 1785 et 1788, Diogg complète sa formation à Florence, Rome et Naples, où il étudie notamment Raphaël Le Dominiquin et Carricci. Des raisons de santé l'obligent à revenir et à partir de 1789, il est plus ou moins en déplacement. À partir de 1790, Diogg se trouve à Rapperswil. 1792 Mariage avec Lisette Curti, fille de Karl Ludwig, maître de guilde. Diogg a reçu de nombreuses commandes de portraits de la part de la classe moyenne supérieure. En 1794, influencé par les idées de la Révolution française, il publie une lettre ouverte dénonçant l'hypocrisie de l'aristocratie des petites villes. Diogg est devenu le portraitiste néoclassique le plus important de Suisse. En 1797, il rencontre Goethe à Stäfa. Diogg, un homme politiquement actif, était souvent en déplacement. Il peint à Appenzell, Saint-Gall et Herisau, de1799 à 1809 à Berne et en Suisse occidentale, plus tard en Alsace et à Karlsruhe, où il représente la tsarine russe Élisabeth Alexeïevna en 1814. Zurich reste le centre de sa sphère d'influence. Diogg est décédé à Rapperswil en 1834