Vierge à l'Enfant Avec Deux Anges, (xvii-xviii) Suiveur d'Orsola Maddalena Caccia

Artiste : Orsola Maddalena Caccia (XVII-XVIIIe), disciple de

Titre : La Vierge à l'Enfant avec deux anges

Date : Vers la fin du XVIIe, début du XVIIIe siècle

Dimensions : Dimensions hors tout : 126 cm x 94 cm x 4 cm, et le tableau : 110 cm x 76 cm.

Provenance : Collection privée londonienne

Cette œuvre représente la Vierge tenant l'Enfant Jésus sous le regard adorateur de deux anges. L'Enfant Jésus est assis sur ses genoux, les bras tendus. L'attention portée à la lumière est évidente, le tout mis en valeur par des contrastes saisissants, créant des relations vivantes et un rendu des détails remarquable.

Ce tableau dégage un caractère élégant et raffiné, évoquant une main féminine. Les traits délicats de la Vierge à l'Enfant témoignent d'une touche féminine. Une autre artiste dont l'œuvre vient à l'esprit en comparaison de celle-ci est Barbara Longhi (1552-1638), bien que ce tableau semble beaucoup plus proche de celui d'Orsola Maddalena Caccia.

Orsola Maddalena Caccia, née Theodora Caccia (1596-1676), était une peintre maniériste et religieuse catholique italienne. Elle peignait des images religieuses, des retables et des natures mortes. Caccia passa la majeure partie de sa carrière à diriger un atelier prospère au couvent des Ursulines de Moncalvo, fondé par son père en partie pour héberger ses six filles.
Le père d'Orsola, le peintre Guglielmo Caccia, alias Il Moncalvo, la forma, ainsi que sa sœur, Francesca, dans son atelier.

En 1620, Orsola prononça ses vœux au Convento delle Orsoline à Bianzè, en Italie, dans le nord du Piémont. À son arrivée, quatre de ses sœurs y résidaient déjà. Bianzé était un avant-poste fortifié entre les terres gouvernées par les Gonzague, les ducs de Mantoue et de Monferrato, et le duché de Savoie. Par la suite, il se trouvait entre ces zones de guerre.

Pour trouver un lieu sûr pour ses filles, il demanda à l'évêque de Casale Monferrato l'autorisation d'établir le couvent des Ursulines à Moncalvo. Pour ce projet, il utilisa ses propres ressources : son argent et les maisons qu'il possédait. En 1625, Orsola et ses sœurs s'installèrent dans le couvent nouvellement fondé.

Quelques mois plus tard, le 15 avril 1625, Guglielmo mourut. Il légua ses dessins, ses équerres et ses outils à ses filles pour qu'elles les utilisent au couvent. Il stipula toutefois qu'après le décès de ses six filles, ses biens seraient restitués à ses héritiers mâles. Il stipula également dans son testament qu'Orsola achèverait un retable inachevé pour l'église franciscaine de Montalvo. Elle termina l'œuvre, tout en acceptant des commandes pour d'autres peintures sur panneau pour les églises locales.

Orsola prit les choses en main lorsque le couvent rencontra des difficultés financières. Elle s'adressa à la duchesse de Savoie, Madame Royale Christine de France, dans deux lettres en 1643. Orsola sollicita un travail rémunéré. Christine commanda une Nativité et un Saint Jean-Baptiste. Les commandes permettant au couvent de gagner de l'argent, la maîtrise de la peinture était une compétence précieuse. La peinture était une vocation pour les Ursulines de Moncalvo, et Orsola installa un atelier au sein du couvent, où elle forma d'autres religieuses artistes.

Bien qu'influencée par la technique de son père, Orsola développa un style personnel, attentif aux détails et aux évolutions de la peinture lombarde et flamande. Malgré ses nombreux retables, sa renommée repose surtout sur ses petits tableaux raffinés et ses élégantes saintes. Parmi ses commanditaires figuraient les cours de Savoie et des Gonzague.

Nous pensons que l'ensemble proposé a très probablement été composé par un disciple du maître ancien, peut-être un élève.

Rapport d'état : État correct compte tenu de son âge. Le tableau a été retouché à diverses époques, dont certaines plus récentes. La toile d'origine présente plusieurs zones de remplissage, ainsi que des zones de repeint et de retouches. Des craquelures sont présentes, proportionnelles à son âge. Des panneaux de conservation ont été appliqués au verso pour le soutenir. La surface picturale est stable et la tonalité est encore forte. La majeure partie des retouches concerne la robe de la Madone et les zones plus hautes du fond.

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