Sculpture En Bronze De Victor Paillard XIXème Siècle

Bronze patiné et doré, représentant un pigeon aux pieds d'un amour ailé rédigeant un message, reposant sur un socle cannelé en bronze doré. marque VP courroné pour Victor Paillard.
d'après le modèle de Pigalle.

Victor Paillard (Heudicourt, 1805 – Paris, 1886) L'un des plus éminents sculpteurs et bronziers parisiens de la seconde moitié du XIXe siècle. Il fut l'élève de Jean-François Denière et ouvrit son atelier de « Bronzes d'art et bronzes d'ameublement » en 1830 au 105 boulevard Beaumarchais à Paris. Il débute par de petits bronzes (poids, etc.) puis passe à la fonte de statuettes, groupes, chandeliers, lampes, lustres et pendules de dimensions toujours plus grandes (ce n'est pas un hasard s'il est chargé de la réalisation de la statue colossale de la reine Victoria à la Grande Exposition de Londres en 1851). A partir de 1850, il change d'activité et ouvre un atelier où une centaine d'ouvriers travaillent à la fonte du bronze d'après de nombreux modèles de sculpteurs célèbres, tels que Pradier, Barye et Carrier-Belleuse, mais aussi de Paillard lui-même. Il expose avec grand succès aux plus importantes expositions nationales et internationales (Expositions universelles de Londres et de Paris de 1852 à 1878) et est sollicité pour travailler en Belgique, en Autriche et surtout en Russie, où il travaille pour le baron Alexander von Stieglitz. Il reçoit de prestigieuses commandes officielles : pour le compte de Napoléon III, il décore le Palais des Affaires étrangères du Quai d'Orsay. Il a conçu l'horloge, les statues en bronze de la cheminée, les quatre lustres à chimères et groupes d'enfants du Salon de l'Horloge et le grand lustre de style Renaissance à enfants et arabesques du Salon du Congrès. Les critiques apprécient « le bon goût, le respect du travail du maître sculpteur, la parfaite exécution » ; Les figures de chérubins sont particulièrement fascinantes, car elles « représentent les états heureux et innocents de l’enfance ». Ces dernières années, il a travaillé avec Louis-Alexandre-Adolphe Romain, avec qui il a exposé à l’Exposition universelle de Vienne sous le nom de « Paillard et Romain ». Ses œuvres peuvent être admirées dans de nombreux bâtiments publics représentatifs ; Elles sont également conservées dans de nombreuses collections privées et dans de nombreux musées prestigieux (Musée des Arts Décoratifs, Paris, Musée Lambinet, Versailles, Dahesh Museum of Art, New York).