Aimée Brune-Pagès (1803-1866), La Prière, 1841
Signé de façon illisible en bas à droite et daté 1841. Inscription au crayon au revers : Brune, La grand-mère
HST 49 x 41 cm, quelques restaurations.
Ce tableau semble inachevé. La vieille femme et les deux jeunes enfants sont très aboutis, à l’image des mains jointes et des détails comme l’accoudoir du fauteuil et les clous sur le dossier traités très finement, ou encore la flamme qui sort de la lampe sur la table à gauche. En revanche l’arrière plan semble difficilement lisible, on perçoit une jeune fille debout, les bras et la tête posés sur le dossier du fauteuil, dans la même pose qu’un personnage du tableau La Condamnation d’Anne Boleyn de 1832 acquis en 2023 par le musée de Picardie à Amiens. Un dais vert ressort en haut à droite, ainsi qu’un rideau de même couleur, ces détails se rapprochant aussi du tableau cité précédemment.
La couverture sur les genoux de la vieille femme est similaire à celle qui se trouve sous le jeune mourant dans le tableau de l’artiste intitulé Le voeu ou Une mère implorant la Vierge pour son fils malade de 1837 conservé au musée de Troyes.
Au revers, la toile porte la marque A la Palette de Rubens, Rue de Seine présent à cette adresse entre 1826 et 1843. Aimée Brune Pagès se fournissait chez ce marchand de toiles, tout proche de son domicile (au 8 rue des Beaux Arts, qui donne sur la rue de Seine) comme le confirme le tableau L’Enlèvement (INV 7076) du Musée du Louvre qui porte cette même marque au revers.