La sculpture est remarquable par la qualité du plumage, traité avec un grand souci du détail, et par l’expression donnée à l’aigle, puissant et majestueux. L’ensemble des éléments qui composent cette sculpture sont maintenus par des chevilles, un lutrin en chêne assemblé a tenons mortaises avec chevilles et clous en fer forgé repose sur le dos de l’animal.
Deux éléments rendent cette pièce particulièrement singulière :
-La base : contrairement à la tradition qui veut que l’aigle repose sur un globe terrestre, ici les serres enserrent une forme végétale sculptée évoquant un fruit, probablement un melon stylisé. Cette iconographie atypique pourrait symboliser la fertilité, l’abondance ou refléter une interprétation régionale ou allégorique.
-L’essence du bois : le choix du bois de hêtre, rare pour ce type d’œuvre souvent exécutée en chêne, apporte une texture fine idéale pour la précision du travail sculpté, visible notamment dans les plumes et les volumes.
L’ensemble repose sur un socle postérieur en bois noirci, muni d’un axe en fer permettant de faire pivoter le lutrin pour l’adapter à la lecture.
Ce lutrin ancien, probablement d’origine française, est daté de la fin du XVIIe ou du début XVIIIe siècle. Il s’inscrit dans une tradition de mobilier liturgique tout en s’en détachant par son originalité formelle.
Dimensions:
Hauteur totale: 101 cm
Hauteur aigle seul: 71 cm
Largeur : 72,5 cm