Le repentir de la Madeleine
Huile sur cuivre, cm 13 x 17
Avec cadre, cm 23 x 19
La Maddalena est un personnage qui a toujours été très présent dans la peinture et la sculpture, l’une des images sacrées les plus aimées de l’art italien et européen, une sainte aux multiples visages souvent contrastés, dont la fortune figurative témoigne du grand ascendant exercé depuis des temps reculés sur l’imaginaire collectif. Les œuvres qui la dépeignent sont très nombreuses et remontent à la fin de l’antiquité, dans une richesse iconographique caractérisée par des contextes représentatifs très différents. Le développement figuratif de ce personnage, en effet, n’a pas eu un cours régulier et uniforme, mais s’est articulé le long d’un parcours complexe et hétérogène. Marie-Madeleine (présentée dans les évangiles aussi comme Marie de Magdala) est citée dans l’Évangile de Luc comme une des femmes qui suivaient Jésus : Tous les évangélistes la situent à la crucifixion et au sépulcre du Christ et l’identifient avec celle qui se rendit au tombeau le matin du dimanche de Pâques, pour oindre son corps en découvrant le tombeau vide. Et toujours selon les Évangiles, Maddalena a été la première à voir Jésus ressuscité et à annoncer sa résurrection aux apôtres : il est de grande importance qu’à une époque où le témoignage des femmes, et donc leur parole, n’avait pas de valeur juridique, le Christ confie le message fondamental de la chrétienté à la Madeleine, en faisant d’elle le premier témoin, la médiatrice de la Parole, du Logos incarné.
Parmi les iconographies les plus connues de la Madeleine, il y a certainement celle du repentir : dans ce cas, la femme est présentée dans l’acte de se priver des bijoux qui renvoient à sa vie de pécheresse. La peinture en question, une huile sur cuivre de petite taille mais de facture raffinée, représente une jeune fille, vêtue d’une robe élégante mais décontractée avec les cheveux lâches dans l’acte de se débarrasser de ses bijoux.