Huile sur papier marouflé sur toile représentant une vue de la ville de Thiers : le Pont de Seychalles (ancienne Porte de Seychal). Signé en bas à droite : Corot Numéroté au revers : 4818 et 1997.
Cachet de cire rouge au revers de la toile.
Dans un cadre à canaux portant un cartel Corot, XIXe siècle.
Petites restaurations anciennes d’usage. Dimensions toile: 39 x 32cm Dimensions cadre : 66 x 56,5cm.
Descriptif :
Cette peinture est une huile sur papier marouflé sur toile comme nombre des œuvres de petit format de cette époque. Elle est signée « COROT » en bas à droite. Outre d’anciennes petites restaurations d’usage, la peinture est en très bon état avec de belles couleurs. La vue représentée est un grand classique de la ville de Thiers qui a toujours inspirée les artistes et à toutes les époques. Le pont est représenté avec son parapet en pierre comme c’était le cas depuis son origine. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle qu’il sera remplacé par un garde-corps métallique. Au dos figure un certain nombre d’éléments dont un cachet de cire apposé sur la toile, comme on les retrouve sur celles qui étaient dans l’atelier de Corot à son décès. Cela est très clairement exposé dans une vidéo publiée par EBTH (EBTH Presents an Original By Jean-Baptiste-Camille Corot)
L’œuvre est présentée dans un beau cadre à canaux en stuc doré correspondant exactement au style de l’époque. Il est également muni d’un cartel « COROT » en partie basse qui indique l’intérêt et toute l’attention apportée à cette peinture.
Commentaires :
Après avoir fait son « Grand Tour » en Italie (Rome, Naples, Venise), Corot, qui parcourt les provinces françaises, fait parti de ces artistes du début du XIXe siècle, comme Huet, Isabey, Rousseau, ayant élu l’Auvergne comme terre de prédilection pour la réalisation d’études de paysages d’après nature. Ce dernier y séjourna dans le courant des années 1830 résidant, entre autre, à l’auberge « Ma Campagne », chez la Mère Gagnevin à Royat. Connu comme un lieu de rendez-vous des peintres de cette époque, il établit même des relations privilégiées avec certains dont le jeune George Antoine Prosper Marilhat (Vertaizon 1811 – Paris 1847). Connu pour sa grande générosité, il aida le jeune homme, qui travaillait sans passion pour son oncle, coutelier à Thiers, et permit même au futur grand peintre d’obtenir une bourse. Tout comme Royat, le Mont Dore ou les environs d’Aurillac, Thiers fera parti de ces villes dont les vallées étroites ou coulent des rivières bouillonnantes surplombées de maisons en étage, ne peuvent que stimuler l’inspiration des peintres de la période romantique.