Il repose sur un piétement tripode à griffes de lion, orné de feuillages d’acanthe, de rinceaux ciselés et de coussinets bombés, en parfaite fidélité au vocabulaire décoratif néoclassique.
Le fût central est enserré par un serpent enroulé, parfaitement modelé, aux écailles finement ciselées. Cette figure, directement inspirée des symboles antiques d’Asclépios ou de la sagesse divine, est ici associée à un décor de feuilles d’eau, conférant à l’ensemble une verticalité pleine de majesté.
La coupe supérieure adopte la forme stylisée d’une lampe à huile antique. On y retrouve :
-deux têtes masculines barbus en relief, probablement Bacchus ou une divinité mythologique, symboles de plaisir, de parfum et de rite.
-des rinceaux feuillagés parcourant la panse ;
-un bec à flamme sculptée.
-deux anses en volute affrontées, réunies par un motif central évoquant un faisceau de licteur stylisé.
Tous ces éléments renvoyant aux compositions rigoureuses et érudites du goût Empire.
Le couvercle, non amovible, est orné d'une rosace de feuilles d'eau rayonnantes, et surmonté d'une pomme de pin finement ciselée, symbole classique de feu sacré, de résurrection et de puissance divine.
La qualité de la dorure, mêlant or mat et or bruni, tout comme la finesse de la ciselure sur chaque détail — du detail des pattes aux nervures des feuilles — témoigne d’un travail français de tout premier ordre, probablement issu d’un atelier parisien tel que Thomire, Galle ou Feuchère, qui fournissaient les garnitures et bronzes d’ornement aux plus grands ébénistes et aux palais impériaux.
Comparable dans son style et sa facture à certaines pièces livrées pour les palais de Napoléon Ier, ce "brûle-parfum" pourrait également avoir été utilisé en garniture de cheminée ou comme objet de prestige sur une console.
Hauteur : 24,5 cm
Époque : Empire, vers 1805–1815
Origine : Travail français, probablement parisien Matériau : Bronze doré à l’or mat et à l’or bruni État : Excellent, dorure d’origine très bien conservée