Dans cette tableau, le Lacdes Sept Laux s'étend calmement sous unciel pâle et diffus, capturant l’immensité silencieuse des cimesalpines. La composition respire la solitude et la majesté intacte de la haute montagne. Les eaux bleues du lac, d’un calme presque sacré, semblent recueillir le reflet impassible des sommets rocailleuxqui les entourent. Ces montagnes, striées de neige persistante, émergent avec puissance,telles des veilleurs ancestraux surplombant la vallée.
Sur la rive gauche,un chalet modeste,fait de bois brut et discret dans sa présence, s’abrite au creux de la pente. Il ajoute une touche humaine à ce décor sauvage, comme une halte provisoire dans l’éternité minérale du lieu. Devant lui, des prairies rases,ponctuées de rochers blancs,s’étalent dans des tons ocre et vert mousse, témoins du climat rude qui façonne le paysage.
Le ciel, légèrement voilé, laisse filtrer une lumière douce et fraîche, accentuant les contrastes sans violence.Tout ici est équilibre,entre la rugosité de la pierre et la tranquillité de l’eau, entrela verticalité des reliefs et l’horizontalité du lac.
Ce tableau ne raconte pas une histoire, il invite à l’immersion, à la contemplation lente d’un monde hors du temps, figé dans la beauté brute des Alpes. Il rend hommage à la force tranquille de la nature, à cette nature qui n’a pas besoin de spectateurs pour exister, mais qui, lorsqu’on la regarde, nous impose le silence.
Ernest-Victor Hareux est un des grands peintre de l'école dauphinoise du 19e siècle. Né à Paris en 1847 et mort à Grenoble en 1909, il exposa au salon de Paris dès 1868 et obtient une médaille en 1880. Hareux est un peintre de paysages, qui devint essentiellement un peintre de Montagne après sa rencontre avec le plus grand des peintres dauphinois, l'Abbé Laurent Guétal qui l'invita à le rejoindre à Grenoble en 1887, où il resta jusqu'à sa mort en 1909. Ernest Hareux intégra l'école Dauphinoise avec ses amis Ravanat, Bertier et Achard. Il est surtout connu pour ses peintures de montagne. Membre fondateur de la Société des peintres de la montagne, il voyait dans les paysages alpestres une puissance décorative très imposante qui se prête admirablement aux peintures théâtrales ou panoramiques.
Signé et situé au dos
Cachet de l'atelier Laurent Guetal