La Compagnie des Mousquetaires du Roi, plus connue sous le nom de Mousquetaires de la Garde, était une unité militaire d'élite française fondée en 1622. Au cours de leur existence, les Mousquetaires ont servi au sein de la Garde royale de la monarchie française et ont participé à plusieurs batailles et sièges en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles.
La compagnie a été créée en 1622 et composée principalement de jeunes nobles français. Elle servait d'école de formation et a fini par devenir une unité d'élite chargée de protéger le monarque hors de la résidence royale. Initialement dirigée par le cardinal de Richelieu, elle fut scindée en 1664 après plusieurs années : la première compagnie, la compagnie grise, nommée d'après la couleur de ses chevaux, et la deuxième compagnie, la compagnie noire, équipée de chevaux noirs.
Les Mousquetaires étaient un élément important de l'élite royale française et ont acquis leur renommée lors de nombreuses batailles et soulèvements français importants, tels que le siège de La Rochelle et la prise de Valenciennes, où ils ont mérité leur renommée. La publication par Alexandre Dumas de son roman « Les Trois Mousquetaires » en 1844 a finalement conféré à cette force d'élite une renommée mondiale.
Le sabre :
Les épées des compagnies de mousquetaires varient au sein de la 1re et de la 2e compagnie. La 2e compagnie a des poignées argentées et des fourreaux en cuir noir, tandis que la 1re compagnie a des poignées dorées ou en laiton. Le symbole des Mousquetaires, la croix flamboyante, témoignait de leur appartenance catholique. Fondée pendant les guerres de Rohan, elle soutenait la monarchie catholique.
Ces lames sont connues pour appartenir à un groupe d'épées portées au milieu du XVIIIe siècle, tandis que la poignée de notre sabre est une poignée typique de mousquetaire de la 2e compagnie, réajustée à la fin du XVIIIe siècle, soutenant encore la monarchie. Il est fort probable que le propriétaire ait été muté ou réaffecté à la compagnie de mousquetaires et ait conservé sa lame. Les compagnies furent largement réorganisées sous le règne de Louis XVI et pendant la Révolution française, où elles furent finalement dissoutes. Une brève réaffectation fut instaurée après la Révolution française jusqu'à leur suppression définitive en 1816.
Poignée :
Connu sous le nom de modèle 1814, il présente une large garde en bronze composée de trois barreaux ornés des armes des Mousquetaires, la croix flamboyante dans un cartouche. Le repose-pouce, remarquable, est orné d’une fleur de lys. La poignée, montée en cuir de mouton noir et fil d’argent, a été restaurée par des professionnels. Le pommeau, légèrement arrondi, est orné d’une bordure de feuilles d’acanthe.
Conservation :
L’épée a été retrouvée dans une propriété parisienne, recouverte de traces de graisse et d’huile d’arme, ce qui l’a préservée de façon remarquable. Le fil d’argent de la poignée a été arraché et restauré par des professionnels de l’Atelier Lagidse aux Pays-Bas. Il est important de noter que le restaurateur a mentionné que la poignée n'avait jamais été récemment démontée pour assembler la lame et la poignée, ce qui prouve l'authenticité de l'ensemble.
Lame :
La lame est marquée de la Mouchette de Solingen, de section triangulaire, fournie par Guillemin à Versailles, fourbisseurs les plus couramment utilisés par les Gardes royaux, droits avec un tranchant médian fort et des doubles rainures de chaque côté. Elle mesure 91,2 cm de long. Elle est gravée de la Compagnie du Luxembourg, « Gardes du Corps du Roi » encadrée de fleurs de lys, Guilmin Md Fourbisseur à Versailles, n° (blanc) et de la marque de la mouchette de Solingen sur le côté fort. Sur l'autre côté, « Fourni Md Fourbisseur Rue Dauphine à Paris », surmontée d'un trophée d'armes, les armes de France couronnées de branches de laurier et du soleil radieux. Elle porte son fourreau d'origine avec garnitures en laiton argenté et gorge en cuir.
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