Sculpture en terre cuite signée F. Bazin* représentant le buste de Monseigneur Duparc**, évêque de Quimper et de Léon, d'époque XXème siècle.
Cette sculpture est en très bon état; Signée voir photos. Un buste similaire est conservé au Musée Départemental du Finistère à Quimper (numéro d'inventaire 1992.19.1.).
A signaler : infimes rayures et usures du temps, voir photos.
*François Victor Bazin (1897-1956)né à Paris, de parents d'origine bretonne est un sculpteur, graveur et médailleur. Il étudie à l'École des arts décoratifs et à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il est élève de Édouard Navellier, Denys Puech et Jean-Antoine Injalbert. Mobilisé en janvier 1916 lors de la Première Guerre mondiale, il intègre l'escadrille de chasse Spa 164 CF commandée par le capitaine Henry de Nompère de Champagny (1890-1944). François Bazin est contacté après la guerre par la Société Hispano Suiza pour créer le bouchon de radiateur de leurs futures automobiles reprenant de motif de l’oiseau ornant les carlingues de l’escadrille victorieuse de Guynemer. Entre 1920 et 1935, François Bazin crée un grand nombre de bouchons de radiateur d'automobiles ainsi que des grands monuments en granit ou en bronze. Lauréat de nombreux prix (beaux-arts, prix national), François Bazin séjourne en Italie à la villa Médicis, en Grèce, en Égypte (1929) et à Madagascar (1956), où il réalise des statues et des portraits au fusain. Il gagne en 1929 la médaille d'or du Salon des artistes français et obtient le Prix National pour son envoi Aux Bigoudens, terre de pardons et de légendes à Pors-Car en Penmarch. Il présente trois bas-reliefs décoratifs pour le palais du thermalisme à l'Exposition Arts et Techniques de 1937 à Paris.
Artiste très bien côté sur ArtPrice.
** Duparc (Adolphe Yves Marie),né le 6 février 1857 à Lorient (Morbihan), mort en charge le 8 mai
1946. "Evêque de Quimper (25 février 1908) Il grandit dans un milieu
modeste. En octobre 1866 il entre au Petit Séminaire de Sainte-Anne
d’Auray, puis au Grand Séminaire de Vannes. Ordonné en 1880, il occupe
alors des postes de précepteur, professeur de religion et d’anglais au
Petit Séminaire d’Auray. Brillant et charismatique professeur, il
organise des conférences populaires, puis est promu en 1895 curé de
Lorient, pour treize ans. Il s’y investit dans la défense de l’Eglise
par les moyens du droit, jamais par la violence ou l’exaltation. Cheveux
mi-longs, attitude de seigneur, manières théâtrales, orateur hors pair
nageant dans le verbe, il ressemble à une gravure du XIXe siècle et
impressionne durablement les fidèles qui l’approchent. Nommé à Quimper
en 1908, le plus jeune évêque de France marque en profondeur la vie du
diocèse. Evêque de terrain, il sent particulièrement bien les mouvements
et menaces qui pèsent sur une société chrétienne et bretonne pourtant
encore largement préservée. Par la fondation de 110 écoles libres, il
fait de la question scolaire un enjeu majeur. L’encadrement du jeune
chrétien se poursuit dans sa vie adulte par un développement sans
précédent de l’action catholique et des œuvres. La création en 1933 d’un
nouveau Grand Séminaire montre l’importance accordée à la formation du
clergé. La presse est un moyen important de diffusion de ses idées. Les
bulletins paroissiaux se multiplient, des revues spécialisées (Feiz ha
Breiz, Foi et Bretagne) prospèrent. Cette presse contribue à une lutte
intense contre l’anticléricalisme, et à la préservation de l’union des
catholiques. Hostile au modernisme, au Sillon (qu’il condamne
fermement), se méfiant des démocrates, Mgr Duparc conserve une ligne
loyaliste, toujours très romaine et s’assure le contrôle d’un clergé
parfois rebelle. La Bretagne prend une place toute particulière chez le
prélat. Nommé évêque, il se choisit une devise bretonne, « Meulet ra
vezo Jésu Krist » (Loué soit Jésus-Christ). La défense de la culture
bretonne fait partie d’une volonté globale et traditionnelle
d’enracinement du chrétien à sa terre. Le mouvement catholique
Bleun-Brug y contribue, tandis qu’une place particulière est dévolue à
la langue dans les écoles libres. Il réhabilite les saints bretons,
appuie les causes de béatification de Michel Le Nobletz et de Julien
Maunoir, déploie un ensemble de catéchismes et cantiques en breton. Cet
entrain pour le régionalisme ne le pousse cependant pas plus loin. En
1940 il ne suit pas certains de ses prêtres trop avancés dans l’aventure
autonomiste un moment encouragée par l’Allemagne, et condamne sans
appel leur attitude : « Jamais breton ne fera trahison ». Par loyalisme,
il se rallie au régime de Vichy, n’autorise pas certains de ses prêtres
à entrer en résistance, mais condamne volontiers l’Occupant. A partir
de 85 ans il ralentit son activité, tout en conservant un contrôle sur
le diocèse. Il meurt à 87 ans, doyen de l’épiscopat."
Il est enterré à
la cathédrale Saint-Corentin de Quimper où le public peut voir son
gisant en bronze sculpté par François Bazin.
Yann Celton
Dominique-Marie
Dauzey, Frédéric Le Moigne (dir.), Dictionnaire des évêques de France
au XXe siècle, Paris, Cerf, 2010. Extrait Bibliothèque Diocèse de
Quimper
Hauteur : 26 cm
Socle : 31 cm x 17 cm
Référence : 840 165
Toutes les photos sont sur :
www.antiques-delaval.com