Georges
DARNET
(Périgueux
1859 - 1936)
Arbre
en fleurs
Huile
sur carton
H.
26 cm ; L. 35 cm
Signée
en bas à gauche.
Provenance : Collection privée, Périgueux
Georges
Darnet naît à Périgueux, d’une famille de tailleurs originaire
des rives de la Dordogne autour de Lalinde par son père et d’une
famille de bouchers du chef-lieu du département par sa mère. Il
grandit et poursuit ses études à Périgueux avant de rejoindre
Bordeaux pour être pensionnaire à l’école des Beaux-Arts. Nous
ne connaissons malheureusement pas les détails de sa vie ni de sa
carrière, mais nous savons tout de même qu’il sera sous la
houlette de Louis Auguin, célèbre peintre bordelais représentant
toutes les dunes de la côte atlantique. C’est certainement par
l’apprentissage aux côtés du maître qu’il optera pour des
œuvres aux teintes claires et lumineuses où la couleur ne prendra
jamais le pas sur l’atmosphère duveteuse.
Dès son
retour à Périgueux après ses études, Georges Darnet deviendra
professeur à l’école de dessin de la ville que Jean-Georges
Pasquet dirige. Ce peintre qui est de huit ans son ainé deviendra
son fidèle ami. Ils travailleront côte à côte sur le motif lors
de leurs journées libres
Il est mobilisé durant la
première guerre mondiale, à l’âge de 55 ans, et sera blessé à
trois reprises jusqu’en février 1918, ce qui lui valut la croix de
guerre, sans même être démobiliser
Il ne délaissera
pourtant pas ses pinceaux, et présentera même ses œuvres au Salon
des Artistes Français dont il était déjà sociétaire dans sa
jeunesse, et où il obtiendra une mention honorable en 1920 et une
troisième médaille en 1928.
Cette
œuvre de Darnet, réalisée vers 1920 certainement
près
de Périgueux, reprend
le format habituel de l’artiste. Elle incarne
la poésie du paysage périgourdin à l’image
des production de Daniel et Pasquet, ses acolytes.
L’artiste saisit l’instant fugace du printemps, où un arbre en
fleurs devient le protagoniste d’une
composition
baigné de lumière. Par une touche légère et vaporeuse, Darnet
traduit la douceur de l’atmosphère, tandis que l’horizon
lointain s’efface dans une brume délicate. Les
tonalités équilibrées,
témoignent
d’un regard sensible à la nature, qui
illustre avec justesse l’influence de l’impressionnisme sur les
peintres régionaux du début du XXe siècle, attachés à rendre les
vibrations lumineuses du paysage.