Paul-Louis Martin des Amoignes (1850-1925) Les bohémiens flag

Paul-Louis Martin des Amoignes (1850-1925) Les bohémiens
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Description de l’antiquite :

"Paul-Louis Martin des Amoignes (1850-1925) Les bohémiens"

Paul-Louis MARTIN des AMOIGNES
(Saint Benin d’Azy 1850 – Nevers 1925)
Les bohémiens

Huile sur panneau
H. 37 cm ; L. 23 cm
Monogrammée en bas à gauche « PLM »
Circa 1886

Provenance : Collection privée, Bordeaux

Œuvre en rapport : Œuvre finale, 141 x 97 cm, passée aux enchères à Bordeaux à l’hiver 2024/25.

Paul Louis Martin des Amoignes (1850–1925) demeure une figure marquante de la peinture régionale française à la croisée des XIXe et XXe siècles. Né à Saint-Benin-d’Azy, dans la Nièvre, il appartient à cette génération d’artisans devenus artistes, dont le parcours est façonné par le labeur, les soutiens locaux et une volonté tenace. Formé initialement comme peintre en voitures, il se détourne peu à peu de l’artisanat pour se consacrer à la peinture d’art.

Son entrée dans le monde des beaux-arts se fait grâce à la bienveillance du peintre Hector Hanoteau, qui l’accueille dans son atelier parisien, ainsi qu’au soutien de l’architecte Bouveault de Monteignier. C’est Hanoteau qui lui attribue le nom d’artiste “des Amoignes”, en référence à une région de la Nièvre, afin de lui forger une identité propre dans un milieu artistique déjà foisonnant.

Son œuvre s’enracine profondément dans la terre morvandelle : paysages, scènes de la vie rurale, intérieurs d’églises composent une production sensible et fidèle à l’esprit naturaliste. Proche dans sa démarche de peintres comme Jules Bastien-Lepage, Martin des Amoignes s’attache à restituer avec précision et émotion le quotidien d’un monde paysan en mutation.

Dès 1881, il expose régulièrement au Salon des artistes français, où il est distingué en 1898 pour son tableau “La saison des blés”. Cette reconnaissance, confirmée en 1900 par son élévation au rang d’officier d’académie, inscrit son travail dans le paysage artistique de son temps. Il forme avec son épouse Élisabeth Wedekind, peintre de fleurs, un couple d’artistes engagé dans la vie culturelle nivernaise, notamment au sein du Groupe d’émulation artistique du Nivernais.

À partir de 1903, il s’établit à Nevers, où il poursuit son œuvre tout en participant activement à la scène artistique locale. Son art, diffusé jusqu’à l’étranger, séduit par sa justesse de ton et sa profondeur d’observation. Le musée de Nevers conserve aujourd’hui plusieurs de ses toiles emblématiques, reflets d’un regard attentif à la mémoire des lieux et aux gestes du quotidien.

Ce tableau de Martin des Amoignes, réalisé autour de 1886, s’inscrit pleinement dans le courant naturaliste de la fin du XIXe siècle. Il représente une femme tirant une roulotte sur un chemin, dans laquelle se trouvent des enfants. Un chien tenu en laisse accompagne ce pauvre convoi.

L’œuvre frappe par sa composition frontale et resserrée, où la figure humaine, en légère plongée, s’impose au spectateur dans un axe vertical central, encadrée par la structure sombre de la roulotte. Ce cadrage met en tension la rudesse du geste et la monumentalité du sujet, tout en valorisant une iconographie de la marginalité — thème alors en vogue dans la peinture sociale.

Le traitement pictural, à la brosse rapide et empâtée, évoque un réalisme rugueux, presque brut, qui rappelle les recherches des peintres de l’école de Barbizon et de Jules Bastien-Lepage. Le choix chromatique, dominé par des tons terreux et des ocres blanchis, contribue à restituer l’aridité du sol et la poussière ambiante, tandis que le ciel, volontairement neutre, renforce l’effet d’isolement de la figure.

L’attention portée à la gestuelle et à la matérialité du vêtement, combinée à l’arrière-plan réduit à une ligne d’horizon effacée, concentre le regard sur le labeur du corps et la condition précaire de la femme représentée. On peut y lire une volonté quasi ethnographique de documenter un quotidien périphérique, celui des nomades, des marginaux ou des paysans en transit.

Enfin, le monogramme “P.L.M.” en bas à gauche fait le lien avec le tableau final de Martin des Amoignes, dont cette esquisse témoigne de l’engagement dans une peinture de terrain, attentive aux réalités sociales de son temps.

Prix: 1 800 €
Artiste: Paul-louis Martin Des Amoignes
Epoque: 19ème siècle
Style: Napoleon III
Etat: Parfait état

Matière: Huile sur bois
Longueur: 37 cm hors cadre
Largeur: 23 cm hors cadre

Référence (ID): 1529055
Disponibilité: En stock
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Paul-Louis Martin des Amoignes (1850-1925) Les bohémiens
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