(Périgueux 1918 – Razac sur l’Isle 2005)
L’Isle à Razac
Huile sur bois
H. 60 cm ; L. 73 cm
Signée en bas à gauche
Provenance : Collection privée, Périgueux
Né à Périgueux au sortir de la Grande Guerre, Ribeyrol grandit sur les terres familiales de Razac sur l’Isle qu’il quittera pour sa profession de cheminot. Durant sa jeunesse il apprendra les rudiments des Arts sur les bancs de l’Ecole de Dessin aux côtés de Pierre-Robert Lucas, futur Prix de Rome en 1937, et Jean Cluseau-Lanauve. Ces amoureux du Périgord apprenaient sous la houlette de deux artistes bien connus : Robert Dessales-Quentin et Julien Saraben.
Ribeyrol travaille dans un premier temps à Grenoble, où il participe à de nombreux salons locaux dans l’entourage de la Société des Beaux-Arts de la ville. Sa passion pour le dessin et la peinture l’obligent à pratiquer quasi quotidiennement au sein de ce cercle pour faire évoluer son art avec plus de rigueur. Il remporte des prix à Grenoble et à Lyon, ville qu’il rejoindra en 1968 et où il ne manque pas de rejoindre la Société des Beaux-Arts…
Durant toutes ces années d’expatriation, Jean-Daniel Ribeyrol crée sans cesse, majoritairement des paysages de la Provence voisine, mais bien sûr des contreforts des Alpes ou de l’Auvergne. Quelques natures mortes ponctuent les paysages cloisonnés de couleurs qu’il aime à exposer.
En 1974, le peintre est à la retraite et peut se consacrer à plein temps à sa passion devant les paysages du Périgord. Peu après il crée au sein de la Société des Beaux-Arts du Périgord, « l’Atelier » qui perdure encore aujourd’hui, étant un lieu de rencontre et de pratique hebdomadaire. De 1986 à 1990 il préside la Société qu’il a très sérieusement étoffée.
En 1988, une grande exposition de son œuvre est organisée à Périgueux, et une autre en 2015 à Razac sur l’Isle.
C’est très logiquement un paysage de son village de Razac qui est représenté ici, précisément au lieu-dit « les Îlots » situé au bord de l’Isle. Ce sujet, illustration d’une zone quasi marécageuse de la rivière, nous montre des arbres aux racines à l’air libre, d’autres tombés, formant les zones très naturelles du cours d’eau. A son habitude, il traite sa composition par larges touches cubisantes, concentrant la lumière au centre de l’œuvre.