Sète 1871 - Paris 1950
Portrait d'une jeune Princesse
Dessin au fusain et légèrement rehaussé à la gouache dorée
Signé et daté 1896 en bas à droite
33 x 24 cm feuille
49 x 42.5 cm encadré
Beau cadre de la fin du XIXe siècle en bois noiçi et laqué.
Élève de Fernand Cormon à l'École des beaux-arts de Paris, Guirand de Scévola se spécialise dans le pastel. Il expose tout au long de sa carrière à Paris au Salon des artistes français, puis au Salon de la Société nationale des beaux-arts, dont il devient associé, puis sociétaire, puis membre du comité, et enfin président en 1937, remplaçant le paysagiste André Dauchez. Il est également membre puis Président de la Société des pastellistes de France.
Il épouse en 1906, la comédienne Marie-Thérèse Piérat, sociétaire de la Comédie Française. Pilier de la vie de bohème et artistique parisienne, Guirand de Scévola fréquente de nombreux artistes, le Cabaret des Quat’z’Aerts et fait partie du cercle des Mortigny. Guirand de Scévola réalisera les décors de plusieurs pièces dans lesquelles joue son épouse et illustrera les contes qu'elle publiera.
Peintre de fleurs, de natures mortes, de scènes d'alcôves et de paysages, Guirand de Scévola mène une brillante carrière de portraitiste, exécutant entre autres les portraits de nombreuses personnalités publiques et mondaines (duc de Massa, des duchesses d’Uzès et de Brissac, etc.) tant en France qu’à Buenos Aires.
Pourtant, dès 1894, ses œuvres témoignent d’un intérêt prononcé pour le symbolisme qui s’épanouit alors sur les cimaises des différentes manifestations artistiques. Cette période idéaliste, très recherchée dans le corpus de l’artiste, se caractérise par la représentation de visages féminins retranscrits dans une atmosphère moyenâgeuse, évoquant princesses, héroïnes et sorcières s’inspirant directement de la Renaissance italienne et des préraphaélites.
Mobilisé dès le début de la Grande Guerre, Lucien-Victor Guirand de Scévola est considéré comme l'un des inventeurs du camouflage Militaire avec Eugène Corbin, un soldat nancéien et ami, et le décorateur Louis Guignot ; ensemble, ils auraient eu l'idée de recouvrir les pièces d'artillerie de toiles peintes se fondant dans le paysage pour éviter leur repérage par l'ennemi.