Oh, ce n’étaient pas des pauvres à la lecture du précieux papier vergé, à la calligraphie bistre impeccable où sont détaillée les 30 versets du mariage…Mais on peut aussi imaginer le décor de vie de ces personnes en observant la qualité et la finesse de la soie peinte.
Ce porte louanges est une farde recouverte de soie ornée de deux médaillons.
Au verso, Pégase s’élance d’une falaise alors qu’une divinité auréolée arrête de jouer de la lyre quand il reçoit la visite d’un ange portant un flambeau d’une main et deux cœurs, embrasés, enchainés l’un à l’autre dans l’autre main.
. Cette délicate miniature est cerclée d’un rinceau doré.
Au verso du calepin, un cadre identique enserre une deuxième scène où trois personnages semblent sortir d’une comédie théâtrale.
Traduction de la légende : Al wat ik had gedrukt was schier door schrik mislukt : Tout ce que j'avais imprimé avait échoué, peut-être à cause de la peur ( traduction sous réserve ).
Etonnant, ce gentilhomme coiffé de son bicorne semble provoquer une belle frayeur à la jeune dame . Un livre, posé sur un lé de tissu imprimé lui sert d’appui. Le troisième personnage plus cocasse, est coiffé d’un bonnet de nuit, il est revêtu d’un peignoir, il apréhende du doigt les deux acteurs pendant qu’il tente d’ouvrir la porte pour s’échapper...
Quelques strophes nous éclairent : le personnage à la lyre est Cupidon qui a chanté, avec son instrument les louanges de ce couple
« Vierd dit paer
Zingd te gaer
Die Cupido heeft doorschoten
Speeld op d’harp. Zijt verblijd
Dat m’hun bij Lucin leijd »
Célébrons ce père
Chante très allègrement
Ce Cupidon a traversé
Joué de la harpe. je suis ravi
Que j'ai vécu avec Lucina »
Donc, on officialise l’union et le père de la jeune dame vit un mélodrame …
Je vous laisse le soin de tenter les autres traductions…
Les rubans de fermeture ont disparu et quelques traces d’usage accréditent le vécu de cet objet qui reste muséal.