Importante Paire De Portraits Aristocratiques d'Après J.b Santerre. Régence . Début XVIII E

Superbe paire de portraits et leur cadre en bois mouluré légèrement dorés à la feuille. Cette paire de portraits est attribuée à Jean-Baptiste Santerre , peintre de l'époque Louis XIV et Régence ( 1715-1723). Ils représentent un aristocrate encore coiffé de sa perruque "in folio" grise rappelant le règne du vieux roi . Revêtu d'une armure recouverte en partie d'une cape rouge, il porte la cravate blanche. Même s'il n'est pas possible de l'identifier , il appartient à une vieille famille de la noblesse d'épée, celle-là même qui s'illustre sur les champs de bataille au moment de l'extension de la couronne royale et qui donne ses limites géographiques actuelles à la métropole ( hormis la Corse, acquise sous Louis XV). Son épouse revêt encore une robe à manches bouffantes et les couleurs rappelent et complètent celles de son époux. Les cadres en chêne et les contours de fleurs sont d'une élégance remarquable. Les tableaux ne sont pas rentoilés mais nettoyés. Les couleurs sont chatoyantes et les expressions des visages sans pareille. On attribue ce travail à Jean-Baptiste Santerre , peintre de chevalet admirables, d’un coloris vrai et tendre. L’homme qui s’éteint dans son logement-atelier du Louvre ( 21 novembre 1717) est académicien et protégé de Philippe d’Orléans, régent du royaume après la mort de Louis XIV. Ses oeuvres sont recherchées et prisées, sa renommée importante et durable.  Formé chez François Lemaire puis auprès des frères Boulogne, l’artiste se consacre d’abord au portrait et comptera plus tard parmi ses modèles Boileau ou Racine ainsi que des figures princières comme la duchesse de Bourgogne ou le Régent, seul. Si son style est marqué par l’art des Bolonais et de Van Dyck, Santerre revisite les sujets nordiques traités par Rembrandt et ses émules et en propose une interprétation toute personnelle qui fit son succès. Peu de données biographiques, une production des débuts et de la première maturité qui nous manque toujours. Sa carrière officielle est tardive : agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1698, à quarante-sept ans, il est reçu en 1704 et participe au Salon. On notera que ses peintures aujourd’hui conservées, ou connues par l’estampe, se trouvent concentrées sur les vingt dernières années de sa vie. Contemporain de Jouvenet (1647-1717), Santerre se démarque des artistes de son temps en explorant les figures de genre ou les portraits idéalisés. Il instille dans ses toiles une élégance "froide" et raffinée qui n’appartient qu’à lui.
Il s'agit d'une très "belle paire" de portraits et d'importantes dimensions. 
Les toiles sans cadre 75 cm/ 68 x2.