Théophile Alexandre STEINLEN - L'Aveu de la faute - Lithographie

Théophile Alexandre STEINLEN (1859 – 1923)
L’Aveu de la faute
1894
Lithographie coloriée au patron
27×20 cm / 40×30 cm encadrée
Signée dans la planche, dans la robe du personnage, et contresignée « Steinlen » au crayon en bas à droite / Numérotée « 98 » au crayon en bas à gauche
Restaurations d’un pli et d’une petite déchirure dans la marge supérieure

Cette lithographie fait partie du corpus d’œuvres de Théophile Alexandre Steinlen créées pour illustrer des partitions de musique, en l’occurrence pour la chanson L’Aveu de la faute d’Hector Sombre mise en musique par Gustave Goublier. Elle représente une jeune femme très élégante, entièrement vêtue de noir, agenouillée sur un prie-Dieu devant la grille d’une chapelle d’église, la tête enfouie entre les mains.
La composition de Steinlen, dont le traitement graphique se ressent de l’influence de son ami Henri Toulouse-Lautrec, est fidèle à l’esprit du texte du parolier et suscite chez le spectateur le désir de découvrir quelle est la faute avouée par la jeune femme. Steinlen nous offre un indice à travers la couleur rousse de sa chevelure puisque celle-ci est souvent associée en art à la séduction, l’adultère et la luxure. Les paroles de la chanson le confirment car la femme y confesse avoir commis le péché de chair… avec un jeune homme à la beauté si divine qu’elle l’avait tout d’abord pris pour le Christ !
Numérotée 98, notre épreuve est l’un des 40 exemplaires sur vélin coloriés au patron, qui portent les numéros allant de 61 à 100, sur un tirage total de 100 exemplaires du 1^er état, avant le texte de la chanson.
Plus explicite, la composition d’Henri Gabriel Ibels créée un an auparavant pour illustrer cette chanson représente une jeune femme embrassant le Christ. La version de Steinlen permet de conserver le suspense, l’intrigue ne se dévoilant qu’au fil de la lecture des paroles.