Maurice Ambroise Ehlinger, né le 25 septembre 1896 à Champagney (Haute-Saône) et mort le 26 août 1981 à Belfort (Belfort), est un artiste peintre et sculpteur français1,2.
Famille
Les Ehlinger implantés dès le XVIe siècle à Mollau et Saint-Amarin dans la vallée de la Thur et ancienne principauté de l'abbaye de Murbach, se sont en particulier multipliés à partir d'Antoine Ehlinger, décédé en 1675. Louis Ehlinger (1858 – 1919), le père de Maurice Ehlinger, opta pour rester français en 1871. Il s'engagea au 35e de ligne à Belfort jusqu'à obtenir le grade d'adjudant.
Louis Ehlinger se maria en 1893 à Désirée Valot (1867-1953), fille d'un agriculteur de Baudoncourt (Haute-Saonne), ils eurent quatre enfants, Germaine (1893 – 1972) Maurice (né et mort en 1894), Maurice (1896 – 1981) et enfin Marcel (1900 – 1965). Louis Ehlinger prend sa retraite en 1894 et devient receveur buraliste successivement à Champagney, Moyenmoutier et Saint-Dié.
Appelé à l'armée en 1914, il fut nommé capitaine de la territoriale et aménagea des tranchées au ballon d'Alsace dès aout 1914. Ayant séjourné en première ligne dans une cave inondée au pont d'Alspach, il prit froid et finit par décéder à Saint-Dié le 25 septembre 1919. Il était titulaire de la médaille militaire.
Biographie
Maurice Ehlinger est né à Champagney en 1896, d'un père Louis Ehlinger (1858-1919), Militaire en retraite et receveur buraliste, et d'une mère Désiré Valot (1867-195x), fille d'agriculteurs de Baudoncourt en Haute Saône. Ils ont déjà une fille, Germaine, née en 1893 à Baudoncourt, sœur ainée de Maurice, et un petit Maurice, né en 1894 à Belfort et qui décèdera prématurément à Belfort la même année.
La famille déménage à Moyenmoutier dans les Vosges, où naitra son frère cadet Marcel (1900-1965), futur Centralien et ingénieur. Maurice Ehlinger commence à dessiner avec les conseils de Camille Braun, peintre décorateur. Installé ensuite à Saint-Dié-des-Vosges, il obtient une bourse de la ville pour entrer à l'Ecole des Beaux Arts de Nancy en 1911 à l'âge de 14 ans où il aura pour Maitre Jules Larcher.
En 1916, il est mobilisé et versé au 121e régiment d'artillerie lourde où il est maître pointeur. Il a pour capitaine Jean Borotra. Il sera gazé au chemin des dames, en position dans les Vosges au dessus de Mittlach. Il participera à la bataille de Guise. Démobilisé en 1921, il monte à Paris et entre à l'Ecole Supérieur des Beaux Arts de Paris dans l'atelier de François Flameng, auquel succédera en 1923 Lucien Simon.
Devenu professeur de dessin de la ville de Paris, il s'installe d'abord dans un atelier au 56 de la rue Blanche, dans le 9e arrondissement. Puis successivement au 152 et 156 boulevard du Montparnasse dans le 14e arrondissement.
Marié le 15 octobre 1928 à Notre-Dame-des-Champs avec Renée Virginie Erard, il aura deux enfants. Christian né le 7 janvier 1931 et Dominique né le 6 mai 1934. Il aura par ailleurs un autre atelier dans la maison de famille de son épouse à Andelnans, territoire de Belfort, où il passera tous les étés.
Démobilisé en 1940 avant l'avance Allemande, il sera réfugié à Mirabel, près de Montauban. En 1941, il passera des vacances à Amboise où il visitera le clos Lucé, dernière demeure de Léonard de Vinci.
Du 13 au 17 novembre 1944, Saint-Dié est incendiée par les allemands. La maison où vivent la mère et la sœur de l'artiste est une des dernières à brûler, sur la place Saint Martin. Disparaissent alors la plupart des œuvres de jeunesse de Maurice, ainsi que le grand portrait de son épouse, acheté par la ville pour le Musée. À la suite de ce désastre, Maurice Ehlinger peindra sur le motif une série de paysages des ruines de la ville, actuellement conservées au Musée Pierre Noël.
Maurice Ehlinger peindra principalement des portraits sur commande et des nus. Il s'éteindra à Belfort le 26 aout 1981 à l'âge de 84 ans.
Maurice Ehlinger eut pour Maîtres : Jules Larcher, François Flameng, Lucien Simon, Jules Adler. Et pour élèves : Son fils ainé Christian Ehlinger et Raymond Joly
Œuvres et récompenses