Elle a le corps torsadé , dans lequel l'orfèvre a repoussé et ciselé de longues feuilles d'acanthe qui suivent le mouvement torse du fond jusque dans le couvercle. Ce couvercle est sommé d'un fretel en forme d'un fruit émergent de ses feuillages. Le fretel est devissable pour permettre d'y installer le bâton mélangeur en bois tourné, si typique pour la consommation du chocolat chaud au dix-huitième siècle.
Les pieds sont très raffinés et encore profondément imprégnés du style régence avec leurs attaches en forme de grandes coquilles.
Comme souvent à Bruges, l'orfèvre a même repoussé et ciselé d'un somptueux décor, le fond de la chocolatière, invisible pour les convives quand elle est posée à table mais pas quand le majordome l'incline pour vous servir ....
Sur le centre du fonds se trouvent également, légèrement usés mais parfaitement lisibles , les quatre poinçons réglementaires de la ville de Bruges : une lettre B gothique, la tête du lion des Flandres , le millésime 54 et le poinçon de maître orfèvre de Johannes II Herremans ( une tête d'ange au-dessus des majuscules IH).
Elle pèse un très généreux 1110 grammes.