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Nicolas-Bernard Lépicié (Paris 1735-1784) L'Union paisible

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Nicolas-Bernard Lépicié (Paris 1735-1784)   L'Union paisible
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Description de l’antiquite :

"Nicolas-Bernard Lépicié (Paris 1735-1784) L'Union paisible "
Nicolas-Bernard Lépicié
(Paris 1735-1784)


L'Union paisible

huile sur toile

50 x 60 cm

Une autre version sera mise aux enchères à l'adresse suivante
Christie's, Londres, 2 décembre 2008, n° 24, 55 250 GBP




L'Union Paisible était l'un des sept tableaux exposés par Lépicié au Salon de Paris de 1777 ; bien qu'il soit difficile d'établir avec certitude qu'il s'agit du tableau exposé, simplement en raison de la faible inscription sur le Livret, l'illustration marginale de Gabriel de Saint-Aubin dans son exemplaire du catalogue (Paris, Bibliotheque Nationale) confirme qu'il s'agit probablement du même. Le tableau dépeint l'intérieur rustique mais propre et ordonné de la maison d'une famille de paysans : à côté d'un berceau est assise une jeune mère dont le joyeux bébé se détourne du sein maternel pour recevoir les baisers de la grand-mère agenouillée ; au-dessus du groupe se tient le père de l'enfant, affectueux et aimant, qui regarde sa femme avec amour dans les yeux. Tout près, nous voyons un gros chou qui nourrira la famille et un gros chat qui dort sur une chaise.

Le tableau est presque une illustration de manuel des nouvelles idées développées par les philosophes des Lumières dans les années 1760 et 1770, qui ont établi l'enfance comme une phase unique de la croissance humaine et la famille comme une unité sociale intime et harmonieuse. Dans les romans, sur la scène et dans les traités philosophiques, médicaux et éducatifs, les nouveaux idéaux de la famille heureuse et saine - souvent incarnée par une famille de paysans - sont mis en scène et expliqués. Les scènes de genre de Chardin des années 1730 sont des précurseurs raffinés de ces idées, mais ce sont les romans immensément populaires de Jean-Jacques Rousseau - notamment Julie, ou la Nouvelle Héloïse (1761) et Emile (1762) - qui ont servi à diffuser l'idéal éclairé de la "famille heureuse" au-delà d'une élite intellectuelle. En peinture, encouragée par la critique de Diderot, Greuze, dans La Mère bien-aimée (Lisbonne, collection privée, 1765), met en pratique l'idée, comme l'a fait Fragonard dans la rustique "Famille heureuse" (Washington, D.C. ), la National Gallery of Art (National Gallery of Art, c. 1777) et l'aristocratique Happy Household (New York, collection privée, c. 1778), et Etienne Aubry dans une série de tableaux, dont Fatherly Love (Birmingham, Barber Institute of Arts, 1775) et Farewell to the Nurse (Williamstown, Clark Art Institute, 1777)

Lépicié - qui était pieux et modeste, donnait généreusement pour les pauvres et aimait porter des robes de moine - avait naturellement de la sympathie pour la peinture de genre moralisatrice et socialement instructive de l'époque. À partir de 1773 environ, il se lance dans la peinture de genre, inspirée par la mode des peintures de cabinet hollandaises du XVIIe siècle et les intérieurs néo-hollandais de Greuze et de Chardin (en fait, le père de Lépicié avait été le graveur en chef des peintures de Chardin). Il est probable que L'Union Paisible soit le chef-d'oeuvre de Lépicié dans ce genre. Il traite de la question de l'éducation des enfants dans la joie mais aussi dans la dignité, et montre un mari qui montre de l'affection pour sa femme et son enfant ; une mère qui rejette le remplacement "contre-nature" d'une nourrice au profit de l'auto-alimentation de son enfant ; et une grand-mère dont la propre attitude aimante envers le bébé renforce le message que des adultes attentionnés produisent des enfants attentionnés. La jeune mère est au centre de la peinture de Lépicié et de l'idéal éclairé de la "famille heureuse", que Diderot loue comme l'attraction centrale de la vie familiale. Comme l'a noté Carol Duncan dans un article novateur sur "Les mères heureuses et autres idées nouvelles dans l'art français" (Art Bulletin, vol. 55, no 4, décembre 1973, pp. 570-83), cette mère est "jolie, modeste et rougissante, son bonheur [consiste] à rendre son mari heureux et à répondre aux besoins de ses enfants" (Art Bulletin, vol. 55, no 4, décembre 1973, pp. 570-83). En fait, tout ce qui la compose, mais aussi sa personnalité, est déterminé par sa situation dans la famille conjugale. Elle est coquette pour son mari, dont elle répond aux besoins physiques et psychologiques et auquel elle se soumet volontiers ; elle est économe, habile dans les arts domestiques et une bonne mère et infirmière pour ses enfants. Elle a été élevée pour trouver un épanouissement personnel et émotionnel dans l'exercice de ses fonctions.

Lépicié a préparé sa composition avec soin : Deux dessins préparatoires à L'Union Paisible sont connus : une étude pour la mère et l'enfant assis, exécutée à la craie et signée à l'encre (voir Gaston-Dreyfus, n° 436, de 1923 dans la collection du Bureau, illustré entre les pages 122-3) ; et une étude pour la tête de l'enfant, aux Trois crayons, signée à l'encre, montée par François Renoud (Christie's, Londres, 19 avril 1988, lot 115).

Inv.n°5.051



11.750 €

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Nicolas-Bernard Lépicié (Paris 1735-1784) L'Union paisible
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