25,5 x 17,5 cm
Dédicacé et daté en bas au milieu : à madame Théodore Reinach, mai 1896
Dagnan-Bouveret a débuté son apprentissage chez son grand-père, Gabriel Bouveret, ensuite à l’Ecole des Beaux-arts de Paris et dans l’atelier d’Alexandre Cabanel, puis chez Jean-Léon Gérôme. Peintre « contre le modernisme de son temps», tel que l’auteur de sa monographie le décrit, il puise ses sujets dans la vie quotidienne et les traite avec naturalisme. Il s’intéresse également aux sujets religieux et fréquente le cercle des Symbolistes.
En 1891, la même année que celle où il réalise La Cène, l’une de ses œuvres les plus emblématiques, il reçoit la commande du portrait de Fanny Thérèse Reinhach (1870-1917), seconde épouse de Théodore Reinach (1860-1928). Affiliés aux Camondo et aux Rothschild, le couple est connu notamment pour avoir fait construire à Beaulieu-sur-mer la villa Kérylos, léguée par leurs descendants à l’Institut de France.
Le portrait peint de Madame Reinach est précédé de plusieurs dessins qui montrent quelques variantes par rapport à l’oeuvre définitive. Sur le nôtre par exemple, le modèle porte un sautoir qui disparait par la suite.
Ce portrait mondain est bien représentatif d’une partie de l’activité de Dagnan-Bouveret. Alors que durant sa jeunesse il réalise essentiellement des portraits de ses proches, la notoriété venant, il reçoit les commandes de familles fortunées comme celle-ci ou celles de la famille Frick aux Etats-Unis.