Calanque à Marseille. Angelo Abrate

Ange Abrate spécialiste de la peinture de montagne exprime son art à peindre la lumière intense.
Entre profondeur bleutée du premier plan et horizon noyé dans les déclinaisons des blancs il nous livre une peinture très aboutie.

Huile sur toile parfait état: 33 x 41 cm
Cadre Montparnasse: 51,5 x 59,5 cm.
Angelo Abrate 1900 - 1985 .

Il naît le 21 avril 1900 à Turin dans une famille modeste. Il y passe une partie de son enfance avant de rejoindre ses parents qui ont émigré à Marseille. De retour dans sa ville natale, à l'âge de 16 ans, il devient ouvrier dans une usine métallurgique pour subvenir aux besoins de sa famille.
Sa passion pour la montagne le conduit à pratiquer l'alpinisme. Emportant son matériel avec lui dans ses expéditions, il s'adonne à la peinture en autodidacte. Il sait tirer profit de sa dextérité pour l’adapter dans le domaine de l’alpinisme, en forgeant lui-même ses pitons.
Il est admis à 23 ans comme membre du Club alpin italien et sera également membre du Club alpin français et du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix.
Compte tenu du succès de sa première exposition (à Turin en 1924), il abandonne son métier de dessinateur industriel et décide de se consacrer pleinement à la peinture. Deux expositions marquantes se succèdent : à Chamonix en 1927 et Turin en 1928. On le retrouve ensuite à Milan et à Paris en 1937.
Il peint essentiellement des paysages de montagne, mais aussi des natures mortes et d’autres types de paysages, notamment les calanques de Marseille qu’il affectionne à la fin de sa vie. Il réalise ses peintures le plus souvent sur panneau et exclusivement au couteau (jusqu'en 1944) sauf les ciels qu'il exécute au pinceau. Il est spécialement connu pour ses « grisailles », paysages de montagne sous le mauvais temps, faits de dégradés de gris. Ses tableaux sont présents dans de nombreux musées.
Il se lie d'amitié avec de nombreux peintres parmi lesquels Joseph-Victor Communal, Francis Cariffa ou encore l’italien Cesare Maggi, qui fut pour ainsi dire, son maître spirituel dès 1921.
Défenseur de la « peinture de montagne », il œuvre à la mettre en valeur et à la faire connaître au plus grand nombre. Peintre prolifique, capable de peindre en extérieur dans des conditions extrêmes (souvent jusqu’à - 18°), il réalise parfois deux ou trois tableaux par jour. Ingénieux, il imagine même un système lui permettant de sécher les toiles réalisées en altitude, dans son sac à dos, afin de pouvoir les transporter sans attendre.
Il obtient le premier prix à l'Exposition nationale de la montagne à Turin en 1970.

Il s'installe d'abord à Courmayeur (Vallée d’Aoste), puis en 1930 à Sallanches, où il construit lui-même sa maison en 1938. Il y sera nommé citoyen d'honneur en 1976. Il laisse un legs important à la commune de Sallanches et s’éteint le 10 septembre 1985 dans sa ville d'adoption. La Société des peintres de montagne lui consacre une rétrospective en 1992.
Fin 2019, une exposition originale intitulée « Chemins de traverse » est organisée à la médiathèque de Sallanches en hommage au peintre éponyme. Le commissariat de celle-ci est assuré par son arrière-petit-fils Oscar A lui-même artiste.