Un brin de panache, éventails de Chine

Le musée de la Compagnie des Indes n’en finit pas de nous surprendre. On connaissait les porcelaines, les indiennes, les épices, le café, le thé, le mobilier, les paravents plus récemment, et aujourd’hui ce sont d’autres marchandises plus modestes, par la taille, tout aussi raffinées et rares pour certaines qui nous sont dévoilées.

Les éventails importés de Chine, accessoires indispensables de l’élégance dans les cours des 17e et 18e siècles, furent importés par milliers par les compagnies des Indes. Ils étaient commercialisés par les compagnies en gros, lors des ventes organisées à Nantes puis à Lorient. La pacotille pratiquée par les équipages était également à l’origine du transit de ces objets à bord des navires de la Compagnie.

Les Factoreries de Canton entre 1848 et 1856. Ateliers de Canton, huile sur toile. Vers 1850 (MCI)

Pratiquement absents du corpus des collections du musée jusque-là, c’est grâce aux excellentes relations de confiance que Brigitte Nicolas, notre conservatrice, a su nouer avec des collectionneurs que cette exposition a pu voir le jour.

Monsieur Michel Maignan, ancien président du Cercle de l’Éventail, récemment disparu, dont les héritiers nous prêtent 19 pièces magnifiques, Monsieur et Madame Biger pour quelques pièces remarquables, enfin MM. Suire et Lorient qui possèdent une collection de 2 000 pièces, et qui ont pour intention de léguer les 27 œuvres présentées ici.

Acquisition réalisée avec le soutien du Fonds régional d’acquisition pour les musées
– FRAM (État/Région Bretagne) et du Conseil départemental du Morbihan.
Musée de la Compagnie des Indes – Ville de Lorient

Au-delà des objets, il y a toujours l’humain.
En admirant la finesse des décors, la préciosité des matériaux, l’ingéniosité des modes de fabrication, la diversité, la créativité déployée pour ces objets sans doute utiles, mais si futiles, objets d’apparat avant tout, on peut s’interroger…
Comment, pourquoi les humains sont-ils capables de commettre tant de beautés, et tant de barbaries, de déni d’humanité dans le même temps, lorsque l’on pense à d’autres cargaisons de ces navires des compagnies, ou simplement aux conditions de vie quotidienne pour les équipages à bord de ces navires ?

« Les Factoreries de Canton »
Chine, ateliers de Canton (?), province du Guangdong.
Dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), 1781-1785.
Éventail plié. Nacre découpée, repercée, ciselée, rivure en métal,
feuille de papier peinte (gouache).

 

En enrichissant ses collections, notre musée créé en 1966, installé dans la Citadelle depuis 1984, a fini par se constituer un fonds conséquent. Depuis une douzaine d’années, la Ville de Lorient a cherché à enrichir ses collections par une politique d’acquisition active. Aujourd’hui, le musée peut présenter 1784 œuvres, dont les trois quarts sont constitués de fonds propre et le quart restant d’œuvres prêtées par de grands musées nationaux parmi lesquels le musée du quai Branly-Jacques Chirac, le musée national des arts asiatiques Guimet, le Château de Versailles.

« L’Assemblée aux éventails »
Chine, ateliers de Canton (?), province du Guangdong.
Dynastie Qing, Première moitié du 19e
siècle.
Éventail télescopique plié. Bambou laqué noir et or, tête
peinte, rivure et œil bronze. Feuille en papier peinte
(gouache), appliqués de soie. Boîte en bois laqué noir et or,
carton et soie

Le commerce des éventails de Chine

Pendant un siècle, les Portugais sont les champions occidentaux du commerce d’Asie. Lisbonne est le port européen où sont déversées les marchandises prestigieuses et exotiques. Parmi elles, les éventails. Ce sont les objets d’Orient qui suscitent le plus furieux engouement dans la Lisbonne de la Renaissance. La reine du Portugal, Catherine de Austria en offre à son entourage et contribue ainsi à diffuser, en Europe, la mode d’un petit objet d’apparat qui incarne à lui seul la puissance du royaume du Portugal, maître du commerce asiatique.

La tradition historiographique française attribue à la reine Catherine de Médicis (1519-1589), contemporaine de la reine Catherine de Austria, le lancement de la mode des éventails à la cour française, mais ils n’y acquièrent évidemment pas la même portée symbolique et politique. Objet de parure devenu indispensable des cours européennes, l’éventail prend une allure exotique grâce aux importations de Chine.

« Terrasses chinoises »
Chine, ateliers de Canton (?),
province du Guangdong. Dynastie Qing, vers 1850-1860 (?).
Éventail écran. Bambou laqué noir et or,
gland passementé à boules de verre.
Soie peinte

Avec le voyage de l’Amphitrite à Canton en 1700, les éventails et les feuilles d’éventails de Chine sont vendus directement à Nantes. L’irruption des marchandises chinoises dans le royaume entraine dès 1700, une plainte des éventaillistes, tabletiers, ébénistes et faïenciers contre les marchandises étrangères concurrentes, peu taxées. Qu’importe, la compagnie perpétuelle des Indes fait commerce des éventails de Chine d’une manière régulière dans les années 1730 et au début des années 1740. Elle en importe entre 3 000 et 5 000 par an. Il s’agit principalement d’éventails de bambou laqué ornés de feuilles peintes à décor de fleurs, d’oiseaux ou de personnages. Les plus luxueux sont en nacre et en ivoire repercé.

Par la suite la compagnie des Indes laisse le commerce des éventails aux soins des équipages dans le cadre du petit port-permis, dénommé aussi pacotille. Cette gratification indirecte consiste en un droit, pour tous les hommes d’équipage d’acheter pour un usage personnel ou pour le compte d’autrui, en Inde et en Chine, quelques marchandises d’une valeur calculée selon leur rang dans la hiérarchie. Ce moyen aisé de compléter, voire de doubler, les soldes est une aubaine dont peu se privent. Il engendre un trafic commercial souterrain plus ou moins licite. Ainsi le 1753, le Sieur Douillard, second enseigne revient de Canton avec 1 000 éventails de bambou et de Nankin. Le droit de pacotille s’étant là métamorphosé en une véritable entreprise commerciale !

Les Compagnies importent également les matières premières de Chine, brins de bambous, laque, écaille de tortue, nacre, feuilles peintes, qui permettent aux éventaillistes français de développer leur art. Ceux-ci interviennent également à l’arrivée des éventails de Chine dont une partie est laissée vierge, afin d’y réaliser le décor souhaité par l’acheteur.

Que ce soit par les ventes officielles, le petit port-permis et la fraude à la pacotille, les éventails ont trouvé leur place dans les cargaisons venues de Chine pour aller ensuite parer les élégantes du royaume. Ces petits objets, totalement superflus, combinent préciosité et luxe. Malgré leur fragilité ils incarnent l’aventure maritime, le charme du lointain, l’exotisme d’Orient ; en quelques mots : le prestige des mystérieux voyages à la Chine …

Les éventails brisés

Les plus anciens éventails fabriqués en Chine pour l’exportation vers l’Europe, parvenus jusqu’à nous, sont des éventails brisés, c’est à dire pliants et sans feuille. Ils datent des années 1690. En ivoire, ils sont ornés d’une ornementation peinte d’un registre coloré et décoratif similaire à celui des porcelaines Imari japonaises alors en vogue ou des porcelaines chinoises de la famille verte.

Au 18e siècle, les éventails sont composés d’une monture rigide débitée dans l’ivoire, l’écaille de tortue et surtout le bambou mais plus rarement en nacre et en os, exceptionnellement en jade. Le panache, le contre-panache et les brins, au nombre de vingt à vingt-huit, sont retenus, en partie basse, par une rivure fixée dans la tête et, au sommet, par un fil invisible pour les plus anciens ou par un ruban qui peut être non continu ou continu.

Le panache, plus épais que les brins, est souvent travaillé en relief, tandis que les brins se doivent de rester lisses pour en permettre le coulissage lors de l’ouverture et de la fermeture de l’éventail. Les brins d’ivoire et d’écaille de tortue font l’objet d’un travail de reperçage dont la virtuosité force l’admiration, surtout dans le dernier quart du 18e siècle et le premier quart du 19e siècle. L’expression dentelle d’ivoire ou d’écaille est alors toute désignée pour qualifier les prodiges accomplis par les artisans chinois dans ce domaine. Ce type de décor sublime la matière et se passe généralement d’un décor peint.

Les éventails de bambou sont laqués et reçoivent une décoration noire si le laque est rouge et dorée si le laque est noir. Au 19e siècle d’autres matériaux sont employés pour les brins des éventails brisés : la nacre provenant essentiellement des Philippines et le bois de santal que les Américains importent des îles d’Hawaii. Dans les années 1820-1840 apparaissent également des éventails dont la monture est réalisée en métal argenté finement filigrané.

« Les Factoreries de Canton »
Chine, ateliers de Canton (?), province du Guangdong.
Dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), 1781-1785.
Éventail plié. Nacre découpée, repercée, ciselée, rivure en métal,
feuille de papier peinte (gouache).

Ainsi que l’enseignent les directives données en 1709 par la direction de l’East India Company, les décors peints relèvent tout à la fois de l’iconographique traditionnelle chinoise où dominent les fleurs, les oiseaux, les animaux et les paysages et du répertoire européen avec la présence de personnages vêtus à l’occidentale.

Les spécialistes des éventails datent, au plus tôt des années 1750, les modèles connus, portant des dédicaces, des initiales entrelacées, fruits de commandes particulières, de même, les éventails présentant un cartouche en réserve, destiné à être peint en Europe suivant les vœux de l’acquéreur, sont datés, pour les modèles les plus anciens, des années 1770. Ces datations semblent bien tardives en comparaison des productions de porcelaines, de laques et d’émaux de Canton.

« Praia Grande
à Macao »
Chine, ateliers de Canton (?), province du Guangdong.
Dynastie Qing, règne de Daoguang (1821-1850),
vers 1840-1845 (?).
Éventail plié. Bambou laqué rouge, noir et or, rivure
et bélière en laiton.
Œil en ivoire peint. Feuille en papier peinte (gouache)

En effet, les premières porcelaines ornées d’armoiries portugaises datent du tout début 16e siècle et montrent que, dès l’apparition des Européens en Chine, les artisans chinois ont été en mesure de satisfaire les commandes particulières. Le corpus des porcelaines, des laques et des émaux frappés d’armoiries européennes des années 1720 à 1750, est très conséquent pour les premières, plus restreint pour les seconds, mais il montre que les Chinois sont rompus à l’exercice, ce qui ne manque pas de questionner à l’endroit de l’inexistence d’un corpus similaire d’éventail pour ces mêmes années.

Les éventails pliés

Comme son nom l’indique, l’éventail plié se replie sur lui-même. Il est composé d’une monture rigide sur laquelle se fixe la feuille qui, s’agissant des éventails chinois d’exportation, est de papier, de soie, et exceptionnellement au début du 18e siècle, de feuille de mica complète ou imbriquée dans la feuille de papier. Les montures sont de même nature que celles des éventails brisés et, plus fréquemment, mixtes. Elles associent souvent l’ivoire pour les panaches et la nacre pour la gorge. Au-dessus de celle-ci, les brins laissent place aux bouts, ou flèches, sur lesquels la feuille vient à être collée. Les bouts sont donc invisibles, enserrés entre la face et le revers de la feuille, à l’exception des éventails « montés à l’anglaise » dont la feuille n’est composée que d’une face, laissant les bouts visibles au revers. Les montages cabriolets qui se développent au 19e siècle superposent deux feuilles différentes, entre lesquelles les brins peuvent réapparaître sur une courte surface.

Pour les plus simples, les feuilles vierges de décor sont blanches ou colorées simplement, avec parfois un petit liseré doré au sommet. Il semble que les feuilles totalement dorées soient restées l’apanage des éventails du Japon. Les précisions données au subrécargue du Loyal Bliss en 1709 montrent bien les diverses typologies de répertoires iconographiques qui se rencontrent. Les compositions, peintes à la gouache où se mêlent fleurs, rochers, oiseaux, animaux, ou mettant en scène des personnages dans des jardins ou des paysages lacustres, sont communes à l’ensemble de la production chinoise pour l’exportation vers l’Europe, qu’il s’agisse des porcelaines, papiers peints, laques, émaux de Canton voire même étoffes de soie. Elles trouvent leur source dans les traditions taoïstes de figuration de la nature mais ont ici souvent perdu leur rôle symbolique et auspicieux au profit d’une vocation purement ornementale, la seule que puisse d’ailleurs comprendre les clients européens.

Parallèlement, une autre production se développe à partir de modèles occidentaux cette fois, que les compagnies de commerce amènent d’Europe. Des gravures représentant des scènes de genre, mythologiques ou historiques…, sont copiées, avec plus ou moins de bonheur, par des peintres chinois qui en interprètent, de surcroît, mal le sens. C’est dans ces failles d’interprétation, dans l’approximation du rendu de la perspective moitié européenne, moitié asiatique, ou dans l’ajout de motifs iconographiques chinois que se situe le caractère délicieux et parfois cocasse de ces éventails.

Au cours de la seconde moitié du 18e siècle, les Européens sollicitent des ateliers établis à Canton, seul port ouvert au commerce entre 1757 et 1838, la reproduction de paysages et sites remarquables de Macao, de la rivière des Perles et de Canton, mais aussi de demeures de mandarins, de scènes de rue et de négoce, orientant peu à peu la créativité vers un genre aujourd’hui dénommé : « éventail mandarin » qui a connu un succès immense au 19e siècle.

Les éventails pliés, à l’abri de leurs panaches, sont souvent livrés protégés par une petite boîte en bois laqué, dont l’intérieur est parfois capitonné de soie ou orné d’un dessin à la gouache. Les coffrets du 19e siècle révèlent de temps à autre de précieuses adresses de fabricants.

Les Éventails mandarins ou cent visages

Ces éventails pliés chinois d’exportation connaissent un grand succès en Europe au 19e siècle. Vivement colorés, ils présentent majoritairement des scènes de palais, de jardins, de terrasses, d’échoppes, de déambulation, etc., qui sont autant de prétextes à figurer une importante assemblée de personnages. C’est pourquoi ils sont aussi dénommés éventails aux cent visages, quand bien même les hommes, les femmes et les enfants qui se pressent dans ces représentations restent largement inférieurs à cent. L’expression « cent visages » est à mettre en concordance avec la terminologie des paravents chinois qui sont souvent « aux cent enfants », « aux cent oiseaux », « aux cent lettrés », etc. Ces appellations se réfèrent aux « cent antiques », rassemblement de divers objets auspicieux symbolisant la chance et la prospérité. Par extension, les expressions employant le chiffre cent désignent tout simplement la multitude.

Les éventails aux cent visages se caractérisent par l’application de facettes d’ivoire, plus rarement de nacre, sur lesquelles sont peints les visages des personnages. Ils intriguent l’Europe et certains auteurs sont prompts à leur accoler des légendes dont la plus originale, rapportée par John Neville
Irons , assure que les têtes des personnages sont réalisées avec des ongles de mandarins dont la longueur fascinait les Occidentaux. Ils sont appréciés pour leur effet décoratif, la vivacité de leurs coloris, le caractère gracieux des personnages dont les vêtements, parfois réalisés en appliqués de soie, sont une autre source de curiosité.

Leur production se concentre dans un premier temps à Canton, seul port accessible aux Occidentaux. Après la guerre de l’opium, certains fabricants ouvrent des ateliers sur l’île de Honan, à Hong Kong et Shanghai. Des réalisations spécifiques à Macao sont également identifiées. La fabrication des éventails mandarins demeure pour l’essentielle anonyme ; toutefois la mémoire de quelques noms est conservée à l’endroit de la production des
années 1850.

Les Écrans et les cocardes

L’écran fixé sur un manche est le plus ancien modèle d’éventail commun à de nombreuses civilisations. Il figure sur des représentations anciennes en Chine, au Japon, en Egypte, en Inde, en Grèce antique, etc., dans des pays où le besoin de s’éventer pour se rafraîchir était utile. En Europe, les écrans servent à protéger le visage des ardeurs des feux de cheminée. Rigides, ils sont plus encombrants que les modèles pliants et n’acquièrent pas en Europe la même popularité que ces derniers, qui ont avantageusement enrichi les éléments de parure des femmes. Aussi, les éventails écrans chinois qu’ils soient peints, en soie, agrémentés de plumes, ou en écaille, qui ont été importés de Chine au 18e siècle et surtout au 19e siècle, l’ont certainement été au titre de curiosité exotique ou de souvenir et peu ou prou pour en faire usage.

Les extraordinaires éventails cocardes expriment le génie des éventaillistes chinois. Ce sont, pour les plus grands, avoisinant les 60 cm d’envergure, des merveilles de maîtrise technique toutes en virtuosité, délicatesse et fragilité. Impossible, pour cette derrière raison, de leur faire jouer le rôle qui a prévalu à leur fabrication : éventer. Ces fascinants chefs-d’œuvre d’habileté et de patience révèlent l’excellence des artisans éventaillistes chinois, et c’est à ce titre qu’ils sont achetés. Leur fabrication se concentre sur les années 1790 à 1820.

Chinoiseries et évocation des Indes orientales

Les explorations ibériques du 15e siècle génèrent la mise en connexion des continents africain, américain, asiatique et européen. Nourris de récits de voyages et de marchandises d’outre-mer, l’imaginaire artistique occidental fantasme ces pays lointains, inaccessibles à la majorité, appelés Indes occidentales et Indes orientales.

Le voyage de l’Amphitrite à Canton en 1699-1700 cristallise le succès français dans le commerce d’Orient et agit comme un catalyseur sur cet imaginaire activé quatre années plus tôt par la première ambassade siamoise en France. Pour fêter la réussite, un bal chinois est donné à Versailles. En écho à l’amitié que le Roi-Soleil, Louis XIV, déclare au Fils du ciel, l’empereur Kangxi, écrivains et artistes célèbrent la Chine dans leurs créations. Les motifs extrême orientaux : pagodes, Chinois, dragons, etc., viennent parer les productions françaises de soie, de céramiques et animent de vastes programmes décoratifs architecturés dans de nombreux palais ou châteaux des cours d’Europe. Les artistes répondent ainsi au goût des amateurs pour la Chine, littéralement le « lachine » ou « lachinage ».

Emboîtant le pas aux artistes, une contre-offensive des artisans tente de reprendre la main sur la production, en proposant des objets imitant les produits concurrents nouvellement importés de l’empire du Milieu, particulièrement dans le domaine des laques, des porcelaines, et assurément des éventails. Elle est facilitée par les ornemanistes dont les recueils gravés servent de modèles en matière d’iconographie inspirée de la Chine. Dès les années 1720-1730, les figures de pagodes et de Chinois prennent une allure fantaisiste dans une volonté d’amusement, de surprise, de bizarre qui domine l’esthétique rococo. C’est ainsi que les chinoiseries font leur apparition. Cette grande mode perdure encore en 1776, lorsque Jean Pillement (1728-1808) publie à Paris, le Recueil des fleurs, ornements, cartouches, figures et sujets chinois… d’où naîtra l’inspiration de nombreux artisans.

En savoir plus:

Exposition du 15 juin au 25 novembre 2019
Musée de la Compagnie des Indes
Musée d’art et d’histoire de la Ville de Lorient

site: musee.lorient.bzh

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