L’intarsia

L’intarse (intarsia) est l’ancêtre de la marqueterie. Pratiquée dans la décoration d’objets en bois depuis le début de l’antiquité égyptienne, cette technique consiste à creuser le bois pour y incruster des morceaux d’une autre matière (os, corne, ivoire, pâte de verre, pierre, corail…) ou d’une essence différente, destinés à embellir la surface de l’objet..  Cette technique s’est perpétuée aux époques copte, puis islamique.  Quoiqu’utilisée ponctuellement, l’incrustation ne survivra pas à l’Empire Romain.

Giuliano da Maiano
Studiolo di Federico da Montefeltro, 1473-1476

C’est au XIVème siècle,  à la Renaissance que que les Italiens réinventent cette technique de marqueterie non jointive (l’intarsia) , d’abord en architecture, pour la décoration des édifices religieux puis transposé à l’ameublement. En premier lieu à Sienne au XIVème siècle. Par la suite, Florence va se réserver le monopole au siècle suivant.

Intarsia attribué à Sandro Botticelli (Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi) (1445-1510)
Palazzo Ducale, Urbino, Italy

Ces combinaisons d’essences de bois et de matériaux ( marbre, l’argent, l’ivoire et l’étain) forment des frises ou des tableaux. Au cours du XVIème siècle, la marqueterie se développa en Allemagne, en Angleterre, et aux Pays Bas.

Coffre alsacien ou de pays rhénan, panneaux d’intarsia. XVIème siècle.
(c) Galerie Gabrielle Laroche

La marqueterie française du XVIIe siècle a son origine dans la “tarsia a incastro” dite également “technique Boulle” adaptée et améliorée depuis 1670 par André-Charles Boulle à partir de travaux d’Italiens d’Augsbourg, eux-mêmes exploitant une invention d’artisans allemands locaux, datant de 1620

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