Jacques Verberckt, L’art du lambris sculptés

Jacques Verberckt a compté parmi les plus talentueux sculpteurs sur bois de son siècle. Pour Louis XV, sous la direction des Gabriel, il a livré les lambris les plus raffinés.

Jacob dit Jacques Verberckt (ou Verbrecht) est un sculpteur et ornemaniste français d’origine flamande né à Anvers le 24 février 1704 et mort à Paris le 9 décembre 1771.

Né à Anvers dans une famille d’orfèvres, Jacob Verberckt étudie dans sa ville natale sous la direction de son oncle, Michiel van der Voort. Il s’installe à Paris vers 1716 et, dès 1727, il travaille pour les Bâtiments du Roi, sculptant des boiseries et des cadres. Apprécié du Premier architecte du Roi, Jacques V Gabriel, puis de son fils Ange-Jacques Gabriel, il travaille dans plusieurs châteaux royaux. Il est agréé par l’Académie royale en 1733.

Sous la direction de Robert de Cotte, il collabore avec Jules Degoullons à Versailles pour la chambre de la Reine (1730), les appartements du Dauphin (1736) et la petite galerie des appartements du Roi (1736). En 1734, après la mort de Degoullons et de Le Goupil, il devient le principal ornemaniste de l’équipe des Bâtiments du Roi.

Ange-Jacques Gabriel le fait travailler entre 1735 et 1738 dans les appartements du Roi (chambre de Louis XV, 1738 ; cabinet de la pendule, 1738-1739), l’appartement intérieur de Mme Adélaïde (1752), au château de Fontainebleau (chambre du Roi, 1752), à La Muette, Choisy (1755-1765), Bellevue et Saint-Hubert.

S’il ne dessine pas lui-même, à la différence de François-Antoine Vassé, Verberckt est particulièrement habile à interpréter les croquis de Gabriel. Son style, caractéristique du rocaille le plus riche, est caractérisé par une attention aussi grande portée aux encadrements des panneaux qu’à leur décor central.

Il travaille également :

  • au château de Bellevue (1749-1750) et à hôtel d’Évreux (1754-1755) pour Madame de Pompadour ;
  • à l’hôtel de Longueuil, 51 rue de l’Université, pour Louis-Armand de Seiglières de Belleforière, marquis de Soyecourt ;
  • à l’hôtel de Castries, 72 rue de Varenne, pour le marquis de Castries (1761).

On peut penser qu’il a travaillé à la chambre de la princesse de l’hôtel de Soubise, rue des Francs-Bourgeois à Paris (1735-1739).

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