Les boiseries en vernis Martin du cabinet des poètes

Derrière son Grand Appartement au château de Versailles , Marie‑Antoinette disposait de petites pièces ( petit appartement de la reine) réservées à son usage privé et au service de ses femmes de chambre. Marie Leszczynska s’y retirait pour lire, peindre, méditer ou recevoir ses visites les plus intimes.

Cabinet des poètes en vernis martin  du château de Versailles

Ornées avec le plus grand soin, ces pièces subirent de nombreuses modifications durant tout le XVIIIe siècle, en fonction de l’évolution du goût des souveraines et de leurs besoins. Malgré tout, ces espaces, qui s’organisent autour de deux petites cours intérieures, n’étaient pas extensibles. Marie‑Antoinette étendit son domaine en faisant aménager de nouvelles pièces à l’étage supérieur (comme un salon de billard)  et alla jusqu’à se constituer un véritable petit appartement d’été au rez-de-chaussée, donnant sur la cour de Marbre, comportant chambre, bibliothèque et salle de bain.

Cabinet des poètes en vernis martin  du château de Versailles

En 1783 où Marie-Antoinette fit réaménager le grand cabinet intérieur de la reine. Les tentures précieuses de 1779 furent remplacées par des boiseries dorées et la pièce fut rebaptisée le cabinet doré.  Dans le cabinet des poètes ou l’arrière cabinet qui jouxte le grand cabinet , Marie-Antoinette fit remonter des boiseries en vernis Martin  datant des années 1750 et provenant de l’appartement de sa belle-mère, Marie-Josèphe de saxe.

Cabinet des poètes en vernis martin du château de Versailles

En 1728, les frères Martin de Paris mettent au point une imitation de laque à base de copal, le vernis Martin, conçu pour concurrencer les laques de Chine et du Japon.  Ils travaillaient selon le même principe de couches superposées que la laque d’Extrême-Orient, ce vernis est néanmoins bien différent dans sa composition. L’inclusion de la couleur constitue en outre l’une des spécificités de la laque française. Désormais, aux fonds noirs et rouges, s’ajoutent des fonds bleu, vert, jaune, blanc ou or. Si les frères martin ne furent pas les seuls peintres vernisseurs de leur époque, ils incarnèrent l’excellence, au point que le « vernis Martin » devint synonyme de « laque française du XVIIIe siècle ».

Vous aimez aussi