Commode Mazarine de Thomas Hache

Commode Mazarine de Thomas Hache vers 1715-1720, en bois de placage et marqueterie de bois indigène (loupe de noyer, loupe d’amboine,loupe de sycomore, frêne, filet de buis).
Ouvrant à 3 rangs de tiroirs à profil de cabochon, et présentant 4 montants en console ressortis, terminés par des pieds cambrés.
Belle garniture de bronzes ciselés tels que poignées et sabots.
Comme toujours chez Hache les poignées descendent assez bas sur les tiroirs, les 4 sabots feuillagés en bronze sont également typiques.
Très beau plateau à décor de figures géométriques symétriques.
Une commode d’un modèle approchant figure dans l’ouvrage de Pierre et Françoise ROUGE : « Le génie des HACHE », planche n°78, Page 211).

Commode Mazarine de Thomas Hache. (c) Maison de la Tour, Proantic

La dynastie des Hache

À partir du milieu du XVIIe siècle et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, alors que l’ébénisterie parisienne connaît ses maîtres les plus prestigieux, Noël Hache, originaire de Calais, puis ses descendants, Thomas, Pierre, Jean-François et Christophe-André, installés à Grenoble, composent une dynastie d’ébéniste dont le talent et l’invention rivalisent avec les maîtres du faubourg Saint-Antoine.

Commode Mazarine de Thomas Hache. (c) Maison de la Tour, Proantic

Consacrés dès 1721 avec le brevet d’ébéniste du duc d’Orléans accordé à Thomas, les Hache marqueront définitivement l’histoire et le répertoire des formes du mobilier en Dauphiné. Associant marqueterie, loupe, ronce, bois de fil, essences rares et locales, bois naturels et teintés, du style Louis XIV au Louis XVI triomphant, objets de la vie quotidienne et mobilier d’apparat constituent une production d’une diversité extraordinaire. Du règne de Louis XIV à la Révolution, aristocratie et bourgeoisie dauphinoises sollicitent les Hache pour une simple réparation comme pour d’importants aménagements domestiques, établissant la remarquable réussite de leur négoce et constituant un patrimoine qui continue de faire la fierté et la fortune des collectionneurs.

Vous aimez aussi