Surtout de table à la Pagode

Surtout de table XIXème de l’orfèvre Boin Taburet en vermeil finement ciselé. Composé d’un grand plateau, recouvert d’un miroir, ceint par des balustrades surmontées d’urnes couvertes longeant quatre petits bassins amovibles. Il ouvre sur deux volées de marches flanquées de dauphins, et, sur les côtés, sur deux fontaines à mascarons au milieu de joncs. Une pagode ouverte, à montants feuillagés et à toiture ajourée, complète ce surtout, et comprend en son centre un musicien en porcelaine de Meissen.

Orfèvre Boin Taburet – Surtout de table à la Pagode en vermeil XIXè. (c) Olivia Silver, Proantic

Ce surtout, évoquant un jardin miniature et mêlant des éléments d’architecture classique et orientale, illustre parfaitement le goût des XVIIIe et XIXe siècle pour les « folies », ces constructions parfois extravagantes ornant les parcs sous forme de temples, de grottes ou de pavillons destinées à recevoir de façon plus intime ses invités.

Signature Orfèvre : BOIN TABURET à PARIS

Orfèvre Boin Taburet – Surtout de table à la Pagode en vermeil XIXè. (c) Olivia Silver, Proantic

Les deux orfèvres français Georges Boin et son gendre Emile Taburet créent à Paris la Maison Boin-Taburet vers 1875. Ils réalisent de nombreuses pièces d’orfèvrerie inspirées des magnifiques services du XVIIIème siècle.

Orfèvre Boin Taburet – Surtout de table à la Pagode en vermeil XIXè. (c) Olivia Silver, Proantic

A l’Exposition Universelle de Paris en 1878, Georges Boin présente un service de toilette inspirée de l’œuvre de François-Thomas Germain (1726-1791), puis à l’Exposition Universelle de 1889, plusieurs surtouts de table, dont l’un d’eux exécuté d’après les dessins du célèbre ornemaniste Juste-Aurèle Meissonnier (1695-1750), ainsi que des services à thé de style Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. La Maison Boin-Taburet y présente également une soupière et son plateau d’après Pierre Germain (1645-1684) pour le Jockey-Club, installé rue Scribe en 1863.

Orfèvre Boin Taburet – Surtout de table à la Pagode en vermeil XIXè. (c) Olivia Silver, Proantic

Par ses somptueuses manifestations aux différentes Expositions Universelles, la Maison Boin-Taburet va ainsi contribuer à la renaissance des styles du XVIIIème siècle.

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