"Serrure de case Dogon - Mali, second quart XXeme n°2"
Bois dur, patine sombre crouteuse. Le personnage porte une coiffe large.La traverse n'est peut etre pas celle d'origine. Elle se suspend au mur avec un cordon. Sa petite taille la place dans les productions de la premiére moitié XXeme.
Provenance, collectionneur ayant publié livres et articles sur les serrures, poulies, dont le nom sera donné dans un certificat à l'acheteur.
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Les serrures sont nommées « konbarabara » (protubérance de porte). Souvent en bois de Ficus.
Elles peuvent être offertes aux femmes par leur mari, pour la naissance du premier garçon. La pose de la serrure correspond alors, à l'accession pour l'épouse au statut social de « femme majeure» c'est-à-dire de mère d'heritier mâle. On remettrait à la jeune fille une serrure, au moment ou elle quittait la maison de ses parents. La clef symboliserait l'entente des deux sexes, la fécondation.
Ces serrures faisaient partie des biens personnels de la femme et étaient transmissibles aux héritiers de même sexe, (filles et brus). Les décors de chevrons étaient codifiés. Elles créaient un lien entre les générations.