Bartolomé Esteban Murillo (1617 à Séville - 3 Avril 1682 Ibidem) Et Atelier Mater Dolorosa Expertise du Prof. Enrique Valdivieso Gonzalez, Séville

Bartolomé Esteban Murillo
(1617 à Séville - 3 avril 1682 ibidem)
et atelier
 

Mater Dolorosa

 
Huile sur toile
105 x 84 cm.



Expertise du Prof. Enrique Valdivieso Gonzalez, Séville, du 2 mars 2019, qui a confirmé l'authenticité :

"...c'est un tableau que Murillo a peint en collaboration avec les assistants et les élèves de son atelier.

Il s'agit d'un prototype de la Vierge de douleur qui porte clairement la signature de Bartolome Esteban Murillo et qui a su promouvoir à cette époque une intense dévotion dans le domaine religieux à Séville".

 

Expertise

"Enrique Valdivieso Gonzalez, professeur émérite d'histoire de l'art à l'université de Séville, fait état d'une peinture sur toile (105 x 84 cm) représentant la Dolorosa avec les mots suivants :
Il s'agit d'un prototype de la Vierge des Douleurs qui porte clairement l'empreinte de Bartolome Esteban Murillo et qui, à cette époque, a réussi à promouvoir une intense dévotion dans le domaine religieux à Séville. Par la suite, plusieurs clients ont contacté l'artiste pour lui demander de réaliser de nouvelles versions du même motif, car elles lui plaisaient beaucoup. En conséquence, nous connaissons plusieurs copies qui reprennent le même thème, dont la présente œuvre. Il convient tout d'abord de souligner qu'il s'agit d'un tableau que Murillo a peint en collaboration avec les assistants et les élèves de son atelier, un fait qui se répète dans les autres exemples transmis et mentionnés ci-dessus.
Ce fait est mis en évidence dans mon récent livre sur l'école de Murillo (Editorial Universidad de Sevilla, 2018, p. 367), dans lequel est reproduite l'une de ces dolorosas de la Coleccion Particular de Madrid, qui présente une composition identique à celle mentionnée ci-dessus. D'autre part, il ne faut pas oublier que ces dolorosas ne sont presque jamais peintes seules, mais qu'elles sont généralement accompagnées d'une autre toile sur laquelle est représenté l'Ecce Homo.
Ce prototype reflète parfaitement les idées de Murillo sur la représentation de la Vierge en transe, dans laquelle elle contemple son fils flagellé et bafoué. Cette contemplation n'est toutefois pas imprégnée d'un drame sévère, mais contemple Jésus avec sérénité et réflexion, sans exprimer sa souffrance de manière exagérée. Elle apparaît donc résignée, les mains jointes sur la poitrine, ce qui montre la mélancolie qui imprègne son esprit, et renonce clairement au pathos dans sa complainte.
Enfin, il convient de souligner que la réalisation de ce type de tableaux par le maître avec ses élèves était quelque chose de normal et de quotidien pour Murillo et que, même s'il ne s'agit pas de toutes les œuvres du maître, elles sont de très grande qualité, ce qui a dû réjouir et satisfaire sa nombreuse clientèle.

Séville 2 mai 2019

Enrique Valdivieso Gonzalez"

 

N° inv. 11.503