Portrait De Céleste Motte, Grand Médaillon par Simar En 1831

Portait de profil de Céleste Motte coiffée "à la girafe", épouse du peintre Achille Devéria, signé Simar 1831.
Épreuve en fonte de fer ou fer de Berlin en très bon état. Belle patine et belle épreuve d'époque.
Ce beau médaillon est le portrait présumé de Céleste Motte (1812-1870), épouse et muse du peintre romantique Achille Devéria (1800-1857), égérie des romantiques. On connaît son portrait par le médaillon de David D'Angers conservé au Louvre et par plusieurs gravures (voir photos).
Céleste est coiffée "à la girafe", mode qui dura quelques années à la suite du cadeau que fit le vice-roi d'Égypte à Charles X en 1827. La girafe Zarafa arriva à Marseille et traversa la France en quelques semaines, déclenchant une véritable girafomania. Les femmes adoptèrent une coiffure très haute en référence aux proportions étonnantes de l'animal.
Quand elle débarque à Paris le 30 juin 1827, c’est une véritable "girafomania" qui s'empare des élégantes et des conversations . Les "produits dérivés" à l'effigie de la girafe sont partout, dans tous les domaines. La mode s'empare du phénomène : tissus imprimés, accessoires : éventails, poudriers, gants, sacs, brosses... Et les parisiennes arborent des coiffures " à la girafe". Comme Céleste.
Le médaillon est signé Simar. S'agit-il du sculpteur Pierre-Charles Simart (1806-1857) qui dans ses œuvres de jeunesse abandonna le T de son patronyme? Car nous n'avons pas retrouvé de sculpteur se nommant Simar (sans T).
Fils d'Antoine Simart, menuisier à Troyes, et de Catherine Loiseau, Pierre-Charles Simart manifeste très tôt des dons pour le dessin et la sculpture. Après des études à l'école de dessin de Troyes, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l'élève d'Antoine Desboeufs, Charles Dupaty, Jean-Pierre Cortot et James Pradier. Simart remporte en 1833 le premier grand prix de Rome de sculpture avec un relief ayant pour sujet Le Vieillard et les enfants. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1852.
Simart est surtout connu pour les dix hauts-reliefs de la crypte du tombeau de Napoléon 1er aux Invalides ainsi que la grande statue de l'empereur en costume de sacre.
Il décède accidentellement des suites d'une chute d'un omnibus. Après le décès de son mari, son épouse entre dans les ordres sous le nom de révérente mère Saint-Pierre.
Pierre-Charles Simart est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 5 juillet 1846, puis promu officier du même ordre le 14 juin 1856.
Les modèles et les moulages de la plupart de ses œuvres, environ soixante-quatre statues, bustes, bas-reliefs ou esquisses en plâtre, ont été offerts par sa veuve à l'actuel musée Saint-Loup de Troyes.