Siebe Johannes Ten Cate (1858-1908), Paysage de Hollande au moulin,pastel signé (provenance Vollard)

Siebe Johannes Ten Cate (1858-1908)
Paysage de Hollande
41 x 33 cm
Pastel sur papier marouflé sur toile
Signé en bas à droite

Très bon état, encadré sous verre
Dimensions avec le cadre : 44 x 36 cm

Avec une palette relativement restreinte de pastels, Siebe Johannes Ten Cate évoque la Hollande et certains éléments typiques du paysage, qui sont autant de façons pour l'artiste de préciser à la fois sa technique et son sentiment de la lumière, des reflets et des mouvements.
Une huile sur toile d'une composition très proche est recensée et reproduite par la Fondation Siebe Ten Cate : le numéro 61 de leur catalogue en ligne, intitulé Clair de lune, est signé et daté par l'artiste « décembre 1900 », ce qui permet peut-être de dater notre œuvre sur papier.
Tout comme un autre pastel, le Paysage de Bruges, présenté dans notre galerie, cette œuvre provient du fonds Ambroise Vollard qui a été le marchand de Ten Cate dès 1900.

L’œuvre est très bien conservée, tout comme son cadre. Le pastel (la matière picturale) a vraisemblablement été fixé, ce qui permet à l’œuvre d'être transportée sans risque d'altération.

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Nous trouvons dans le catalogue de la vente d'atelier de Ten Cate, en décembre 1912 à l'Hôtel Drouot, un hommage à l'artiste écrit par le journaliste et écrivain Charles Baussan. Nous en citons quelques extraits, en regard de notre œuvre :

A cet esprit, toujours hanté par les mille trouvailles d'une observation incessante, le pastel offrait un langage plus rapide et plus approprié. Ten Cate en a fait son langage. Il y a mis tout ce qui chantait en lui : poésie, vérité, simplicité, nuances infinies. Sur l'ossature d'un dessin vigoureux et sobre, il a posé la chair nacrée du pastel : une chair souple, ferme, vivante. C'est ainsi qu'il fait revivre ses coins des Pays-Bas. C'est Terneuzen, l'eau verte et violette du canal, avec un vol de mouettes; c'est Overschie, Veere, Zieriksee, les prés, les voiles, les moulins de Hollande faisant tourner sur l'herbe et sur l'eau l'ombre de leurs ailes.

Ten Cate a su, à un degré que peu d'autres ont atteint, regarder et analyser, trouver de puissants effets dans la poésie et l'exactitude des détails. Il a dignement continué les Van de Velde et les Jongkind, et il est de ces peintres qui n'ont pas besoin de grandes toiles pour faire penser longuement. Il a dit de délicieuses choses, à sa façon qui n'était celle d'aucun autre. Il parlait aussi bien le français que le hollandais : son crayon, ses pastels aussi. Cette mélancolie, qui s'est éclaircie et comme égayée au soleil de France, cette netteté qui s'est dissimulée sans s'amoindrir, cette simplicité des sujets, de la composition, de tous les moyens d'exécution, et, en même temps, cette science merveilleuse des nuances, pratiquée sans effort : tout cela, c'est sa langue à lui et à lui seul.