Lampadophore, Ou Statue-lampadaire D’extérieur Du XIXème Siècle En Fonte

Lampadophore, ou statue-lampadaire d’extérieur.
Sculpture en fonte du XIXème siècle. Reposant sur une haute circulaire, un éphèbe tient d’une main sa toge, et de l’autre une torche.

L’utilisation du gaz d’éclairage, avant l’électricité, se répand au cours du XIXème siècle. Les lampadaires remplacent les lanternes, à bougies ou à huile, dans les rues des cités et dans les jardins.

En parallèle, se développent sciences et techniques et avec elles, l’industrialisation. La Révolution industrielle commencée dès le XVIIIème siècle, mais interrompue par l’autre Révolution (qui comme on s’en souvient «n’a pas besoin de savants») s’envole dès les années 1830. Avec elle, l’essor des mines de charbon permet la multiplication des hauts-fourneaux qui produisent acier et fonte. Celle-ci se prête à la fabrication d’éléments moulés (les poêles remplacent les cheminées, et quand j’étais petit, une publicité en vantait la solidité: «c’est solide? ... C’est de la fonte!») dans le domaine artistique, et devient un succédané du bronze. On peut la couler en série, et le coût est bien moindre.

On l’utilise donc à faire, outre des locomotives, du mobilier urbain (lanternes parisiennes, avec leur couronne municipale, fontaines Wallace, édicules divers…) et des objets de décoration comme notre lampadaire, dont le globe de verre (ou flamme?) est manquant.

La position du personnage est une interprétation, reprise de l’Antiquité, répondant ainsi aux canons de la Beauté grecque.