"BIRCKLÉ Jacques, fournisseur de la Couronne, commode sauteuse d'époque Louis XV"
Commode dite sauteuse à la façade et aux côtés de forme mouvementée, en placage de bois de rose et bois de violette, réserves de bois de violette en quartefeuille sur les trois faces, ouvrant par deux tiroirs en façade sur deux rangs.Elle comporte une splendide ornementation de bronzes finement ciselés et dorés et est coiffée d’un très beau marbre mouluré en bec de corbin.
Estampille de Jacques BIRCKLÉ (reçu maître le 30 juillet 1764), fournisseur de la Couronne.
Époque Louis XV.
Reconnu pour ses qualités de marqueteur, BIRCKLÉ donne toute la mesure de son talent dans les superbes placages de cette commode, le choix des essences et la beauté de ses motifs en ailes de papillon. La qualité de la garniture de bronze, tant en ce qui concerne sa ciselure que sa dorure, est irréprochable.
Très bel état d’intégrité.
JACQUES BIRCKLÉ (1734 – 1803, reçu maître en 1764), fournisseur du Garde-meuble de la Couronne sous Louis XVI
Né en 1734, Jacques BIRCKLÉ est d’abord ouvrier libre rue de Charenton à Paris avant d’obtenir la maîtrise, le 30 juillet 1764, se fixant rue Saint-Nicolas.
Marqueteur de talent, BIRCKLÉ s’adapte à l’évolution des styles avec aisance, produisant des meubles de style Louis XV aux galbes élégants et aux bronzes raffinés, des pièces Transition aux spectaculaires décors en trompe l’œil tels que vases de fleurs, urnes, draperies, trophées de musique, attributs divers, paysages, scènes à l’antique… qui triompheront avec le néoclassicisme Louis XVI et feront sa renommée.
Il devient fournisseur du Garde-meuble de la Couronne sous Louis XVI. Il produit de nombreux ouvrages destinés au service des Enfants de France, du duc d’ORLÉANS, du marquis d’AUMONT, du vicomte de CALONNE, des princesses de TINGRY et de LAMBALLE. En 1787 il livre plusieurs commodes de bois satiné, avec des ornements dorés d’or moulu, pour les appartements de la reine MARIE-ANTOINETTE au château de Saint-Cloud, deux commodes pour la Comtesse de PROVENCE à Versailles et concourut activement à meubler le pavillon de Madame ÉLISABETH au Grand-Montreuil.
À sa mort en 1803, son fils reprendra son atelier, qui existait encore en 1825.
MUSÉES ET INSTITUTIONS PUBLIQUES
BIBLIOGRAPHIE