"Nu Orientaliste Signé Suzanne Raphaelle Lagneau XIX"
Nu en pied signé au dos, de Suzanne Raphäelle Lagneau XIX, dont la gamme colorimétrique me rappelle Bonnard dans certaines scènes intimistes -Une grande baie vitrée sur la gauche trés lumineuse, le contre jour soulignant des formes harmonieuses du modèle, l'ambiance studieuse de l'atelier lors de ces séances de modéle vivant tout est harmonie et chaleur dans cette toile aux tons diaphanes -
Provenance : Fond d'Atelier Raphëlle Lagneau -
Vendu en l'état, quelques manques mineures -
Elle est née à Paris (en 1890?) d’une mère appartenant à l'Opéra-Comique, elle-même fille d’un compositeur de musique. Nous ignorons tout d’eux. Son père était sculpteur et n’est pas tombé dans un total oubli. Il apparaît comme sculpteur dans leCatalogue illustré du Salon de la société des artistes françaispour l’année 1890 où il expose un buste en plâtre de Madame J.N. qui n’y est malheureusement pas reproduit.
Son enfance se déroule dans la très verdoyante petite commune deVerrières-le-Buissonau sud de Paris toujours connu pour son arboretum.
Comme à l'école elle montrait déjà des dispositions pour le dessin, son père décida de la pousser vers le professorat. Elle a suivi cette voie dès 1915, mais les succès, dus à son talent, lui firent dépasser ces ambitions premières. Elle entre àl'Ecole des Beaux-Arts, où, naturellement, on l'avait envoyée chez le «Père Humbert», comme on appelait ce professeur. Son atelier était le seul dans lequel on admettait, à cette époque, les élèves femmes.
La découverte de l’orientalisme
Elle découvrit, nous ne savons comment, des sujets tirés des grands poèmes de l'Inde, essentiellement leRamayanaet laBaghavata Purana. Elle étudie et illustre ces légendes: «Dans la magnificence de décors luxuriants et d'une coloration somptueuse, elle a traité, avec une richesse d'imagination et une perfection de dessin inouïe, maintes scènes qui ont forcé l'attention, et, dès 1914, elle exposait un panneau décoratif, où figurait une Déesse hindoue»
. En 1922, elle envoya au Salon une illustration duRamayanaqui le fit alors connaître du grand public et l'incita à persévérer dans la voie orientale. Nous connaissons d’elle une toile exposée à l'Exposition coloniale des Artistes françaislaNaissance de Lakmi(Lakshmi)
C’est probablement cette réputation de distinguée orientaliste qui attira l’attention du roi Rama VI par l’intermédiaire de la légation siamoise et celle duPrince Mahidolen visite en France.
Les visites royale et princière