Tabatière A LA FLUTISTE. Forme atypique, cristal polychrome peint de l'intérieur, instrument de musique CHINE. Snuff bottle Asie

Tabatière chinoise de forme atypique en cristal peint de l’intérieur.
Bouchon en cornaline, spatule en os.

Ses faces représentent d’un côté une beauté de l’époque jouant de la flûte traditionnelle «Dizi» et sur l’autre un paysage agrémenté de bambous. On remarque la présence de caractères calligraphiés indiquant le nom du peintre Xiao Fong et la mention de «la plus belle femme de l’époque» pour le recto, et «orchidée au printemps» au verso. Il s’agit d’une œuvre réalisée au Printemps 1950.

L’âge d’or de la tabatière remonte aux XVIII^ème et XIX^ème siècles. Signes extérieurs de distinction, elles étaient, à l’époque, aussi bien utilisées que collectionnées. C’est sous la dynastie Mandchoue des Qing (1644 – 1911) que l’art de la tabatière se développe, à l’époque où priser le tabac devient à la mode à la cour impériale. Il était alors mélangé à diverses essences: jasmin, menthe, camphre… La coutume voulait que lorsque les personnes de qualité se rencontraient, elles comparent la qualité de leurs flacons, reflet du bon goût et du raffinement de leur propriétaire.
Le tabac, importé de Macao et du Japon à la fin du XVII^ème siècle, commence à se cultiver en Chine. Cher et très taxé, il n’est accessible qu’aux classes fortunées qui dépensent par ailleurs des sommes importantes dans les tabatières, devenues objets d’exception, véritable art de la miniature.
L’intérêt de la collection de tabatières s’explique également par l’immense diversité de ses formes et de ses matériaux: porcelaine, céramique, laque, bronze, bambou, bois, bois pétrifié, ivoire, os, dents, corne, or, argent, étain, cuivre, verre, cristal, jade (néphrite ou jadéite), pierres semi précieuses, corail, ambre, turquoise, galuchat et même coquille de noix... A tout cela il faut bien sûr ajouter l’imitation de matières nobles, un domaine où les artistes chinois ont excellé!