Henri Bouché-Leclercq (1878-1946), Portrait du peintre Louis Degallaix (1877-1951), 1910, huile sur toile

Henri Bouché-Leclercq (1878-1946)
Portrait du peintre Louis Degallaix (1877-1951), 1910
Huile sur toile
Signée, datée “1910” et dédicacée “à mon ami Degallaix” en bas à droite
55 x 46 cm

Fils d’Auguste Bouché-Leclercq (1842-1923), historien spécialiste de l’Antiquité grecque et romaine et auteur de nombreuses publications, Henri Bouché-Leclercq naît à Paris en 1878. Il se forme à l’École des Beaux-Arts auprès de Joseph-Paul Blanc et de Léon Bonnat avant de s’installer dans son propre atelier situé dans le quartier de Montparnasse, au 89 rue de Vaugirard.

Henri Bouché-Leclercq réalise notamment un portrait à l’huile du philosophe Émile Boutroux mentionné par le critique Louis Vauxcelles dans ses comptes rendus du Salon de 1906. Il devient membre sociétaire du Salon des artistes français et reçoit une médaille d’argent en 1933. En 1937, il fait partie du jury de l’Exposition Universelle qui se tient à Paris. Il a par ailleurs été conservateur au musée Jacquemart-André.

Non seulement artiste peintre, Henri Bouché-Leclercq est également un illustrateur reconnu. Il illustre les Poèmes saturniens de Paul Verlaine pour Albert Meissen en 1914 et collabore avec Auguste Leroux à l’illustration de Sapho, moeurs parisiennes d’Alphonse Daudet pour la Librairie des amateurs en 1925. 

L’oeuvre que nous proposons est un portrait du peintre Louis Degallaix (1877-1951). Celui-ci, qui a également fréquenté l’atelier de Léon Bonnat, s’est notamment illustré dans la peinture de fleurs et de paysages. Henri Bouché-Leclercq réalise son portrait en 1910, la même année où Louis Degallaix expose à la galerie Georges Petit (mars 1910). Nous connaissons un autre portrait de l’artiste réalisé dix ans plus tard par le peintre Eugène Ullman.

L’artiste recourt ici à la technique picturale de la grisaille en utilisant plusieurs nuances d’une même couleur : le brun. Ce traitement en monochromie au travers d’un camaïeu sépia n’est pas sans évoquer les célèbres portraits peints autour de 1900 par Eugène Carrière (1840-1906). Il permet un fondu parfait des ombres et lumières.