"Max Blondat (1872-1925)"
"Tête de paysanne" (mère de Max Blondat)Sculpture en taille directe en pierre de Bourgogne sur socle de marbre vert d'eau.
Aux alentours de 1920.
Exposée à la galeire Brandt et reproduite dans l'ouvrage E.Brandt par Joan Khar, page 112.
Maximilien Blondat est le fils d'un tonnelier. Encouragé par l'instituteur du village qui reconnaît chez lui ses dons pour le dessin et le modelage, il entre comme apprenti chez un sculpteur ornemaniste en 1886 et ne cessera plus de travailler la sculppture dans plusieurs domaines et différents matériaux. Il arrive à Paris et débute ses études en 1889 à l'Ecole Germain-Pilon. En 1890, il expose au Salon des artistes français pour la première fois et présente un médaillon en plâtre, puis se perfectionne dans l'atelier de Mathurin Moreau. En 1892, il entre à l'Ecole des beaux-arts de Paris, il signe ses premières réalisations sous le patronyme maternel "Henry".
Il réalise des céramiques avec Edmond Lachenal à la manufacture de Sèvres ou des oeuvres de ferronnerie avec Edgar Brandt. Ses bronzes sont édités par la fonderie Siot-Decauville et la fonderie Valsuani. Il créa également des bijoux pour Chamblon et Hermès. En 1906, il est un des membres fondateurs de la Société des arts décoratifs français.
Une partie de ses oeuvres est conservée au musée départemental de l'Oise à Beauvais et au Musée des Années Trente à Boulogne-Billancoourt. Une de ses plus célèbres réalisations est la fontaine Jeunesse, représentant trois enfants observant trois grenouilles. On peut en voir une version place Darcy à Dijon, et d'autres à Mareil-sur-Mauldre, en Allemagne à Düsseldorf, en Argentine à Buenos Aires, en Ukraine à Odessa, en Suisse à Zurich, aux Etats-Unis à Denver et au Mexique à Nacozari de Garcia sur la place centrale.
Engagé dans le service camouflage (les Caméléons) qu'il quitte en 1917 pour diriger l'Ecole des beaux-arts de Dijon jusqu'en 1919, il s'attelle alors à la réalisation de monuments aux morts. Il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 et est promu officier de la Légion d'honneur en 1925, année où il meurt brutalement d'une septicémie foudroyante laissant une veuve et ses trois très jeunes filles. Il habitait le quartier du Parc des Princes à Boulogne-Billancourt, ville, qui a donné son nom à une de ses rues.